Les Africains toujours en tête des détenus étrangers dans les prisons du Maroc

 Les Africains toujours en tête des détenus étrangers dans les prisons du Maroc

1132 détenus étrangers sont incarcérés dans les prisons du Maroc

Le nombre des détenu(e)s étrangers dans les prisons marocaines en 2021 s’élève à 1132, dont 69 femmes, provenant d’Afrique, d’Europe, du Moyen-Orient, d’Asie et des Amériques, a indiqué, jeudi 4 août, l’Observatoire marocain des prisons (OMP), dans son rapport annuel sur la situation des établissements pénitentiaires et des détenu(e)s au Maroc.

D’après le rapport, l’Afrique occupe la première place, dont 122 ressortissants nigériens, selon l’appartenance géographique et la nationalité des prisonniers. L’Europe occupe la 2e place avec 195 détenu(e)s, dont 73 ressortissants espagnols et 70 ressortissants français, suivie des pays arabes avec 133 détenu(e)s, dont les Algériens avec 55 détenus.

Au mois de décembre dernier, l’Observatoire marocain des Prisons avait présenté un guide des détenus étrangers au Maroc à l’initiative de, en présence de plusieurs représentants diplomatiques de pays étrangers. Ce guide élaboré par l’OMP s’inscrit dans le cadre de sa stratégie visant à protéger les droits fondamentaux des prisonniers, tout en leur fournissant ainsi qu’à leurs familles un soutien humanitaire dans un contexte migratoire marqué par de nouvelles problématiques carcérales. Selon le président de l’OMP Abdellatif Reffouh , le guide des détenus étrangers au Maroc a pour objectif notamment d’informer et de sensibiliser les détenus étrangers sur leurs droits et leur situation d’incarcération, tout en leur facilitant la communication avec l’environnement interne (carcéral) et externe. Il s’agit aussi de fournir aux prisonniers étrangers des conseils pratiques sur les modalités et procédures à suivre pour le respect de leurs droits fondamentaux, et leur assurer l’accès à l’information.

À l’instar des détenus marocains, les étrangers peuvent bénéficier de formations professionnelles, d’un travail non affligeant, d’une assistance sociale individuelle, ou encore d’activités sportives en fonction des besoins de tout un chacun, précisant que des cours d’arabe sont prodigués aux détenus non arabophones afin de faciliter leur insertion dans leur environnement interne et externe.

Ce rapport publié annuellement par l’OMP vise à dresser un état des lieux de la situation carcérale et pénale à différents niveaux, à mesurer le niveau de réalisation des engagements du Maroc en termes de mise en œuvre des réformes pénale et carcérale en conformité avec les standards internationaux, les conventions ratifiées et les dispositions de la Constitution en la matière, de mettre en exergue les dysfonctionnements et d’engager un dialogue avec les autorités concernées pour l’adoption de lois et de mesures garantissant la protection et le respect des droits humains et la dignité des détenu-es, l’humanisation des conditions de détention et l’amélioration du niveau de réinsertion.

Mohamed El Hamraoui