Les femmes, confrontées à la « désinformation genrée »

 Les femmes, confrontées à la « désinformation genrée »

Nancy Pelosi, Annalena Baerbock, Michelle Obama, Olena Zelenska, Brigitte Macron, Jacinda Ardern. CHRIS DELMAS, Tobias SCHWARZ, Fabrice COFFRINI, Odd ANDERSEN, Ludovic MARIN, Diego OPATOWSKI / AFP / POOL

C’est un rapport de l’ONG EU DisinfoLab. Des chercheurs affirment que la « désinformation genrée » cible sans relâche les femmes du monde entier.

Il s’agit de cibler les femmes politiquement actives ou liées à des politiciens de premier plan, par l’utilisation de fausses informations ou d’images trafiquées, souvent à connotation sexuelle. Partout dans le monde, les femmes doivent affronter des mensonges qui renforcent les stéréotypes selon lesquels elles ne seraient pas assez intelligentes ou inefficaces.

De fausses photos montrant la première dame d’Ukraine bronzant seins nus, de faux sous-titres vidéo accusant des féministes pakistanaises de « blasphème », des clips au ralenti décrivant à tort des femmes politiques « ivres »…

Michelle Obama et Brigitte Macron

L’an dernier, par exemple, une image manipulée de la première dame d’Ukraine, Olena Zelenska, seins nus sur une plage en Israël, a été largement diffusée sur Facebook, suscitant des critiques selon lesquelles elle s’amusait alors que son pays était en guerre. La femme figurant sur la photo était en fait une présentatrice de télévision russe. Même cas de figure avec l’ancienne première dame américaine Michelle Obama et l’actuelle première dame française Brigitte Macron qui ont également été visées par des campagnes affirmant qu’elles étaient nées de sexe masculin.

Mœurs trop légères

Une autre tactique a suscité l’inquiétude en 2020 : une version ralentie d’une vidéo de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, est devenue virale. L’effet obtenu rendait son élocution difficile et donnait l’impression qu’elle était ivre. Quand l’actuelle ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, était candidate à la chancellerie en 2021, elle a fait l’objet de campagnes de désinformation qui mettaient en doute ses capacités à occuper le poste.

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Chloé Juhel