Les flux migratoires en baisse dans les pays de l’OCDE en 2024

 Les flux migratoires en baisse dans les pays de l’OCDE en 2024

Illustration – Des migrants dans un poste de la garde côtière à Khoms, une ville côtière de Libye, située à l’est de Tripoli.

Selon un rapport de l’OCDE, la migration permanente en direction des pays de l’OCDE a diminué de 4% en 2024. Une première depuis la pandémie de Covid-19.

En 2024, l’immigration régulière a baissé de 4 % par rapport à l’année précédente. C’est ce que révèle le rapport 2025 de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

Dans la zone composée de 38 pays, dont l’UE, l’Australie ou encore les Etats-Unis, malgré la baisse générale, le nombre de nouveaux immigrés permanents est resté historiquement élevé en 2024, avec un total de 6,2 millions d’arrivants munis d’un titre de séjour de plus d’un an renouvelable.

Le rapport confirme également que les détections de franchissements irréguliers des frontières de l’UE ont chuté de 37 % en 2024. Une des rares exceptions en Europe concerne le Royaume-Uni, où les tentatives de d’entrée irrégulière ont augmenté de 19 %.

Politique migratoire durcie

Après des niveaux records post-pandémie, en 2024, l’immigration régulière a connu une baisse significative au Royaume-Uni. Après des années d’ouverture, le gouvernement britannique a durci sa politique migratoire.

Selon le rapport, les visas délivrés aux familles des travailleurs dans les métiers de la santé ont diminué de 31 %. Les entrées irrégulières ont également été ciblées par Londres.

En plus du doublement de l’enveloppe consacrée à la lutte contre les réseaux de passeurs de migrants, annoncé en novembre 2024, un accord migratoire franco-britannique a été officialisé le 10 juillet dernier.

« Pour la première fois, les migrants arrivant par petits bateaux seront arrêtés puis renvoyés rapidement en France (…) en échange de chaque retour, un individu différent pourra venir via un itinéraire contrôlé et légal », se félicitait alors Keir Starmer, Premier ministre britannique.

Les premiers échanges de migrants entre Londres et Paris ont eu lieu en septembre dernier.

 

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Emploi des femmes immigrées en hausse

Toujours selon le rapport de l’OCDE, près de 77 % des immigrés étaient actifs sur le marché du travail. Les politiques de migrations de travail s’attachent davantage à attirer les talents et à répondre aux besoins spécifiques du marché.

Les chiffres ont également révélé que « l’évolution des taux d’emploi et de participation au marché du travail a été plus favorable chez les femmes immigrées que chez les hommes ».

Un marché du travail en mutation où, dans un tiers des pays de l’OCDE, « les taux d’emploi des femmes immigrées ont augmenté tandis que ceux des hommes ont diminué, menant à des écarts entre hommes et femmes parmi les plus faibles depuis des années ».