Lutte contre les violences sexistes et sexuelles : la volonté politique questionnée

 Lutte contre les violences sexistes et sexuelles : la volonté politique questionnée

France, Paris, 11-11-2021. Affiche annonçant la grande manifestation nationale prévue le samedi 20 novembre 2021, place de la République, organisée par le collectif #NousToutes. Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

A l’appel du collectif #NousToutes, une grande manifestation aura lieu demain (20 novembre) pour dire « stop aux violences sexistes et sexuelles ».

 

101

Selon les chiffres du collectif #NousToutes, en 2021, 101 femmes sont décédées sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon. A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre), le collectif ainsi que 60 autres organisations (associations, syndicats, partis politiques…) appellent à se mobiliser du 20 au 27 novembre dans toute la France.

Un des moments forts de cette semaine de mobilisation sera le rassemblement parisien du 20 novembre, qui se trouve être également la journée internationale du souvenir trans et la journée mondiale de la protection de l’enfance. L’occasion de faire converger les luttes.

Volonté politique ?

« La société est prête à se mettre en mouvement contre les violences. Il manque la volonté politique et les moyens », selon le collectif #NousToutes. Ce dernier veut profiter de la proximité de l’élection présidentielle pour faire de la question de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, une priorité du gouvernement.

« Nous avons besoin d’hébergements, d’agent.es public.ques et de subventions pour les associations de terrain plus que de casques en réalité virtuelle. Nous avons besoin de lois contraignantes pour forcer les employeurs à agir contre les violences sexistes et sexuelles », insiste le collectif.

Partir

Une femme meurt tous les 2 jours assassinée par son compagnon ou son ex-compagnon. Le collectif Féminicides Par Conjoint ou Ex-conjoint (FPCE) avance lui aussi le chiffre de 101 féminicides en 2021. L’analyse des chiffres de ces féminicides montre que quasiment tous les territoires sont concernés.

En outre, une cause en particulier se détache nettement selon Magali Mazuy, sociologue à l’INED spécialisée dans les violences de genre, interrogée par France Inter : « C’est très clair : les hommes tuent des femmes qui veulent partir, les femmes tuent des hommes qui ne veulent pas les laisser partir et qui exercent sur elles des violences ».

Manifestation prévue le 20 novembre à Paris, place de la République, à partir de 14h.

 

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Charly Célinain