L’ambassadeur américain à Rabat convoqué au ministère des Affaires étrangères

 L’ambassadeur américain à Rabat convoqué au ministère des Affaires étrangères

Le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères Nasser Bourita et l’ambassadeur des Etats-Unis Dwight L. Bush lors de leur entrevue au ministère à Rabat


 


L’ambassadeur américain à Rabat  Dwight Bush a été convoqué, mercredi 18 mai, par le ministre délégué aux Affaires Etrangères, Nasser Bourita, en présence de Mohamed Yassine Mansouri, directeur général des études et de la documentation (DGED), suite  à la réaction du porte-parole du département d’Etat rejetant en bloc les affirmations du gouvernement marocain au sujet du contenu mensonger du rapport sur les droits de l’homme. 


 


Mardi 17 mai, le ministère de l’Intérieur avait publié un communiqué critiquant le contenu du rapport du département d’Etat US concernant les droits de l’homme au Maroc. Les autorités marocaines ont exposé à l’ambassadeur américain lors de sa convocationtrois cas confirmant « la manipulation avérée et les erreurs factuelles flagrantes qui entachent le rapport du département d’Etat ».


Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC), le premier cas concerne « Ouafae Charaf ». En effet, explique le porte-parole, le rapport du département d’Etat prétend que Ouafae Charaf a été condamnée à deux ans de prison pour avoir fait de « fausses allégations de torture » et « signalé des crimes dont elle connaissait l’inexistence ».


Le deuxième cas est celui de « Oussama Housn ». « Le rapport du département d’Etat prétend que Oussama Housn a été condamné à une peine de 3 ans d’emprisonnement pour avoir fait de « fausses allégations de torture » et « signalé des crimes dont il connaissait l’inexistence ».


Le troisième cas concerne « Hamid Mahdaoui ». « Selon le rapport du Département d’Etat américain, « le 29 juin, un tribunal de Casablanca a condamné Hamid Mahdaoui, rédacteur en chef du site web d’informations BADIL, à une peine de quatre mois de prison avec sursis, pour diffamation du chef de la Direction générale de la sûreté nationale, Abdellatif Hammouchi », indique la même source. Or, « les faits rapportés par le rapport n’ont fait l’objet d’aucune vérification, démontrant ainsi la négligence, voire, la mauvaise foi des rédacteurs. Car, M. Hammouchi n’était pas encore en charge de la DGSN au moment des faits allégués contre lui. En fait, la DGSN, dont le directeur général de l’époque était Bouchaib Rmil, avait déposé, le 5 juin 2014, une plainte à l’encontre de M. Mahdaoui, pour "outrage à travers la déclaration d’un crime dont il connait l’inexistence", "outrage à corps organisé" et "dénonciation calomnieuse" ».


« Le gouvernement marocain pense et espère que ces cas concrets ne pourraient être niés par le département d’Etat. Le Maroc, sûr de ses affirmations, détient d’autres preuves sur d’autres cas et dont il est prêt à démontrer le caractère fallacieux », souligne la déclaration du porte-parole du MAEC.


 


Mohamed El Hamraoui

Mohamed El Hamraoui