Maroc. Trois morts par asphyxie dans un puits d’extraction de charbon

 Maroc. Trois morts par asphyxie dans un puits d’extraction de charbon

Un puits de mine de charbon abandonné, dans la provine de Jerada qui a connu la mort de trois mineurs asphyxiés dans une mine de charbon, le 16 août 2022, dans cette région pauvre du nord-est du Maroc. FADEL SENNA / AFP

Trois personnes ont trouvé la mort par asphyxie au dioxyde de carbone, mardi 16 août, dans un puits d’extraction de charbon exploité par une coopérative légale, dans une zone forestière située dans la commune de Laâouinate, province de Jerada, ont indiqué les autorités locales.

 

Aussitôt informés de l’incident, les autorités locales ainsi que les services de secours ont été dépêchés sur les lieux pour tenter de secourir les trois personnes piégées (52, 44 et 43 ans), mais les efforts n’ont pas abouti. Les corps des trois victimes ayant péri à l’intérieur du puits ont été repêchés. Une enquête sur ce drame a été ouverte par les autorités concernées sous la supervision du parquet compétent, d’après les autorités locales.

En 2018, l’effondrement d’un puits de zinc et de plomb près de Jerada, avait fait trois morts et des blessés. Un autre effondrement avait fait deux morts accidentelles et endeuillé la ville de Jerada. Ce qui avait déclenché un mouvement de protestation sociale.

Avant la fermeture à la fin des années 1990, de la mine jugée non rentable, l’activité minière de la ville employait quelque 9 000 ouvriers et constituait alors la principale source économique. Depuis la fermeture des puits, les jeunes continuent de s’y aventurer pour extraire du charbon à la main et le vendre à des négociants locaux, dotés de permis de commercialisation.

Afin de donner un cadre légal à cette activité, les autorités locale de la province  de Jerada avaient délivré  des licences d’exploitation de charbon au profit de trois coopératives qui ont le droit d’extraire et vendre le charbon à la branche électricité de l’ONEE (Office nationale d’eau et d’électricité) et garantir à leurs ouvriers une assurance maladie, une couverture sociale et une assurance travail. Une activité où le risque zéro n’existe pas, la preuve depuis 2018, dix mineurs avaient trouvé la mort dans les puits de charbon.

 

Mohamed El Hamraoui