Expulsion de migrants (Nantes) : la préfecture a le dernier mot

 Expulsion de migrants (Nantes) : la préfecture a le dernier mot

Evacuation d’u n camp de 400 migrants installé au square Daviais à Nantes


Expulsés de leur campement hier (23 juillet) à Nantes, le groupe de migrants va-t-il continuer son odyssée dans cette ville ?


Encore une expulsion


« L'objectif de cette expulsion est de mettre fin à une situation présentant des risques élevés pour la santé et la salubrité publiques » indiquait la préfecture de Loire-Atlantique via un communiqué. Ce sont près de 400 migrants qui ont été expulsés de leur camp de fortune à Nantes.


Avec le soutien des militants et des étudiants, ces derniers avaient occupé l'ancienne école des beaux-arts (18 novembre), puis des salles de cours de la faculté des Lettres pour finalement passer quelques mois dans le château du Tertre (à partir de fin novembre). Début mars, les migrants étaient expulsés du château.


Accueil digne ?


Depuis un peu plus d’un mois, les migrants avaient trouvé refuge square Daviais, dans le centre-ville de Nantes. La Ville a longtemps cherché une solution. En début de semaine dernière, la maire, Johanna Rolland, annonçait vouloir financer et co-organiser avec La Croix Rouge et les associations locales une aide alimentaire.


Peu avant (13 juillet), la Préfecture avait mis en demeure la Ville mais la maire avait refusé l’expulsion, déclarant notamment sur Twitter : « L'accueil doit être digne, organisé, structuré. C'est dans cet état d'esprit que @nantesfr va continuer à contribuer à cette mobilisation collective ».


Eloignement


Finalement la préfecture de Loire-Atlantique a saisi le tribunal administratif de Nantes, qui avait ordonné (19 juillet) l'évacuation du campement. Hier (23 juillet), 400 migrants ont donc été expulsés. Les dispositifs d’accueil de la région étant saturés, ils se retrouvent une nouvelle fois sans solution.


Leur situation pourrait même s’aggraver à en croire le communiqué de la préfecture : « Ceux qui ne peuvent prétendre ni à l'asile, ni au séjour, ou dont la demande d'asile relève d'un autre État membre de l'Union européenne, seront invités à quitter le territoire ».


La persévérance et la solidarité des Nantais seront des éléments déterminants pour une éventuelle solution d’hébergement pour tous ces migrants.


Charly Célinain

Charly Célinain