Maroc. Une figure de la mafia israélienne extradée vers Tel-Aviv

 Maroc. Une figure de la mafia israélienne extradée vers Tel-Aviv

Les autorités marocaines ont extradé vers Tel-Aviv, mercredi 24 août, une figure de proue de la mafia israélienne, qui a été aussitôt arrêtée à l’aéroport Ben Gurion.

 

Selon « Times of Israël » qui a rapporté l’information, Golan Avitan, 54 ans, sera présenté à un juge du tribunal de première instance de Rishon Lezion après un premier interrogatoire. Arrêté en 2019 dans une synagogue de Casablanca, il est soupçonné d’être impliqué dans un attentat à la bombe qui a fait trois morts.

Golan Avitan, un fugitif israélien, accusé du meurtre de trois personnes, qui avait échappé à son assignation à résidence en 2018 et qui s’était enfui au Maroc, était un membre présumé de la célèbre famille criminelle Abergil. Selon le journal, Il a été inculpé avec 17 autres personnes en juillet 2015 dans le cadre d’une enquête de police pluriannuelle, baptisée « Affaire 512 », qui a été décrite comme l’un des plus grands coups de filet de la pègre dans l’histoire d’Israël.

Tel Aviv l’accuse d’être impliqué dans le meurtre de trois personnes à l’explosif au mois de décembre 2004 et plusieurs règlements de compte sanglants entre clans mafieux, dont notamment une tentative d’assassinat à la bombe téléguidée perpétrée en décembre 2004 à l’encontre de Zeev Rosenstein, un chef de groupe criminel rival, Golan était poursuivi pour le lourd chef d’accusation d’implication directe dans le meurtre de trois personnes, de simples passants décédés suite à l’activation à distance de la bombe.

Son arrestation au Maroc date de juillet 2019, à la synagogue Névé Shalom située à la rue Taha Houssein, en plein quartier Gauthier à Casablanca lors de la traditionnelle prière hebdomadaire du Shabbat, sur la base d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Il est accusé d’être de mèche avec un réseau criminel impliqué dans la falsification de pièces d’identité et de passeports marocains.

L’opération de pointage du suspect dans la base de données de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) avait démontré qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international en vertu d’une notice rouge diffusée le 17 janvier 2019 par Interpol, pour son implication présumée dans plusieurs meurtres et une tentative de meurtre dans le cadre de règlements de comptes entre réseaux criminels organisés.

28 personnes dont 7 Israéliens avaient été interpellées pour « constitution d’un réseau criminel actif dans la falsification de documents administratifs afin d’obtenir des pièces d’identité et des passeports marocains » au profit d’Israéliens. Parmi eux, un officier à la police judiciaire et le président du service des passeports à la préfecture d’Anfa, accusés d’avoir reçu des pots de vin en échange de faciliter les procédures administratives au leader de ce réseau criminel. Ont été appréhendés également trois fonctionnaires de police, un auxiliaire d’autorité, un fonctionnaire d’une annexe administrative, une responsable commerciale dans une agence de voyage ainsi que trois complices suspectés d’avoir participé à la facilitation de documents.

Ce réseau criminel falsifiait les actes de naissance au profit de citoyens de nationalité israélienne n’ayant pas une origine marocains, pour obtenir des attestations falsifiées de non enregistrement à l’état civil, dans le but de les inclure dans des dossiers de procès judiciaires pour réclamer l’autorisation d’enregistrement dans l’état civil, et par la suite, obtenir des actes de naissance avec des identités de Marocains de confession juive.

 

 

Mohamed El Hamraoui