Une nouvelle halte humanitaire pour les migrants

 Une nouvelle halte humanitaire pour les migrants

Des migrants dans la nouvelle halte humanitaire ouverte à Porte de l’a Chapelle vendredi 31 mai et dont la gestion a été confiée par la mairie de Paris à l’Armée du salut. FRANCOIS GUILLOT / AFP


Une halte humanitaire pour les migrants et réfugiés a ouvert ses portes, vendredi (31 mai) porte de la Chapelle (Paris) pour soulager, un peu, les riverains.


Evacuations sur évacuations


Il y a très exactement un an aujourd'hui (4 juin), le nord de Paris était le théâtre d’évacuations de camps de migrants (porte de la Chapelle, canal Saint-Martin). Le « camp du Millénaire » et deux autres camps étaient évacués et le gouvernement indiquait : « cette évacuation conduira à l’hébergement temporaire des personnes concernées dans une vingtaine de sites de Paris et de la région parisienne, puis à l’examen de la situation administrative de ces personnes, en vue d’identifier le devenir de ceux qui ont été évacués ». Aucune solution pérenne.


A l'époque, Anne Hidalgo, maire de Paris, pensait déjà que la solution passe nécessairement par la reconstruction d’un centre d’accueil dans Paris, comme celui de La Chapelle, dont les portes ont été fermées en mai 2018, ayant très vite atteint ses limites.


Accueil inconditionnel


Depuis, pas grand chose n'avait changé, jusqu'à l'ouverture vendredi dernier, d'une halte humanitaire pour les migrants. Ce lieu, dont la gestion et la coordination ont été confiées à l'Armée du salut, sera ouvert 7 jour sur 7, de 8h à 19h.


Depuis fin décembre dernier, la Ville de Paris avait confié à l'Armée du salut une distribution quotidienne de 500 petits-déjeuners non loin de porte de la Chapelle. Cette halte de jour permettra aux migrants d'accéder à des toilettes, douches, un accueil café, une salle de repos et d’animation.


Temporaire


Cet espace d'accueil permettra également d'accéder à des permanences associatives, et ce « dans l’optique de centraliser les actions et d’apporter une aide aussi complète que possible, tant en matière sociale, qu’administrative, de santé ou encore d’addiction » comme le précise l'Armée du salut.


Cofinancé par la Ville de Paris (170 000 euros) et la Ville de Saint-Denis (10 000 euros), ce projet prend place dans les locaux d'un propriétaire immobilier privé, la Compagnie de Phalsbourg. Cependant cette dernière a autorisé l'installation de la halte que jusqu'à la fin du mois d'août.


Alors que des bénévoles sont activement recherchés pour faire tourner cette halte, la Ville de Paris cherche déjà une autre solution pour la rentrée, afin que cette halte ne vienne pas allonger la liste des solutions non pérennes apportées à l'accueil des migrants dans la capitale.


 


 

Charly Célinain