Morad Ferrahi veut gravir le Mont-Blanc malgré son handicap

 Morad Ferrahi veut gravir le Mont-Blanc malgré son handicap

Morad Ferrahi au sommet de la pointe d’Autigny.

Du 17 au 23 Juin, Morad Ferrahi, un commercial de 38 ans, habitant de Lille et qui souffre d’une , part à la conquête du Mont-Blanc (4 807 m).

 

Il y a cinq ans, Morad Ferrahi se rend pour la première fois de sa vie à la montagne faire du ski avec des copains. Jusqu’ici tout va bien.

Il enfile les chaussures, les skis, grimpe sur le tire-fesses. Arrivé en haut des pistes, il se lance. « Et là, plus rien. Je n’y arrivais pas. Je n’avais aucun équilibre », se rappelle le trentenaire.

Si Morad Ferrahi galère autant, ce n’est pas tant à cause de son inexpérience. Depuis l’âge de 7 ans, Morad souffre d’une fragilité neurologique qui a affecté les membres inférieurs de ses jambes.

« Avant cette mésaventure au ski, et même si je boîte, je ne m’étais jamais considéré comme un handicapé », explique Morad. « Je n’ai jamais fait de handisport. J’ai joué au foot, j’étais gardien de futsal », ajoute-t-il.

Après un court moment d’abattement, il se reprend et retourne à la montagne. Morad ne skie pas mais randonne en raquettes. Un voyage initiatique qu’il effectue chaque année. Il y a deux ans, il atteint la pointe d’Autigny en Haute-Savoie, un sommet perché à 1 808 mètres avec une vue imprenable sur le Mont-Blanc. « J’ai eu un déclic. A ce moment-là, ça me paraissait évident que ça allait être mon prochain défi », raconte Morad.

Pour être au top en juin prochain, Morad s’entraîne quatre fois par semaine comme un athlète de haut niveau avec l’aide d’un préparateur physique.

« Je suis un peu stressé mais j’ai hâte d’y être. Je veux prouver qu’avec de la volonté et de l’envie, on peut faire de grandes choses », conclut motivé le futur alpiniste.

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Nadir Dendoune