Neuilly-sur-Seine: un collégien porte plainte pour harcèlement raciste

 Neuilly-sur-Seine: un collégien porte plainte pour harcèlement raciste

Illustration – Yann COATSALIOU / AFP

C’est un cas de harcèlement scolaire à caractère raciste. L’élève est aujourd’hui déscolarisé, les quatre auteurs de ces actes ont écopé d’une exclusion avec sursis.

 

Deux plaintes ont été déposées, en mars et en mai. La dernière a été déposée pour harcèlement scolaire commis à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une race ou une religion et pour abstention de porter secours à personne en péril.

L’élève scolarisé en classe de cinquième à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) dénonce un harcèlement à caractère raciste de la part de quatre camarades de classe qui a débuté selon sa famille en septembre 2023.

« Sale arabe », « terroriste du Hamas », ces insultes ont été renouvelées après l’attaque du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.

Les quatre élèves mis en cause ont également « tenté de l’intimider en se rendant devant chez lui et en harcelant téléphoniquement sa mère », selon les termes de la plainte.

Face à cette situation, la famille du collégien avait déposé une première plainte au commissariat de Neuilly-sur-Seine le 21 mars. Puis une seconde par le biais de leur avocat auprès du tribunal de Nanterre, le 10 mai.

 

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Elève déscolarisé

De son côté, le chef d’établissement a fait un signalement au procureur de la République le 28 mars. Le collège aurait d’abord refusé de changer les élèves mis en cause de classe.

Le chef d’établissement a convoqué un conseil de discipline et « au regard de la sensibilité de la situation », les élèves concernés « n’ont pas assisté aux cours dans l’attente du conseil », explique le rectorat.

Les quatre élèves concernés ont réintégré le collège une fois passés par le conseil, écopant d’une exclusion avec sursis. Ils ont finalement été changés de classe, en consultation avec leurs familles.

De son côté, l’élève qui a dénoncé ces insultes et actes racistes est déscolarisé jusqu’à la fin de l’année, sur avis médical.

 

Chloé Juhel