Energie solaire. Belles perspectives pour l’Algérie

 Energie solaire. Belles perspectives pour l’Algérie

Photo illustration. Station de production d’énergie solaire. Anne-Christine Poujoulat / AFP.


Dotée d’un immense potentiel solaire, l’Algérie pourrait bien devenir, dans une cinquantaine d’années, leader mondial dans les énergies renouvelables. C’est là la prédiction d’un expert tunisien en la matière, Rafik Missaoui, lors d’un colloque sur les énergies renouvelables organisé hier lundi à Alger par la confédération des cadres de la finance et de la comptabilité. 




 


« Le potentiel solaire de l’Algérie, l’un des plus importants sur l’échelle mondiale, lui permet de devenir leader mondial dans ce domaine, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du programme public de développement des énergies renouvelables qui s’étale jusqu’en 2030 », a soutenu Rafik Missaoui, selon l’agence officielle APS.


Mieux, l’Algérie est capable, si elle exploite de manière efficiente son potentiel solaire, de couvrir la moitié des besoins mondiaux en électricité. « Si les projets inscrits pour exploiter le gigantesque potentiel algérien en solaire sont bien menés, l’Algérie pourra satisfaire jusqu’à 50% de la consommation mondiale en électricité vers 2050 », a-t-il prédit.


 


Une industrie encore à maîtriser


Mais beaucoup de conditions doivent être réunies pour que ces belles prédictions puissent vraiment se réaliser. Ainsi, l’Algérie est appelée, conditionne M. Missaoui, à mettre en place un modèle de consommation axé sur l’économie et l’efficacité énergétique mais aussi à développer le volet institutionnel (réglementation, formation) et à maîtriser les technologies nécessaires relatives à cette industrie.


Selon lui, les autorités algériennes doivent aussi  « définir clairement les responsabilités financière et politique de chacun des acteurs impliqués, en particulier en ce qui concerne le montage de projet et le côté environnemental ».


Après quelques hésitations, le gouvernement algérien a montré, à partir de 2011, un intérêt pour le projet Desertec, porté par une douzaine d’entreprises allemandes, d’une valeur de 400 milliards d’euros, visant à fournir d’ici 40 ans jusqu’à 15% de la consommation d’électricité de l’Europe.


Yacine Ouchikh




 

Yacine Ouchikh