France. La jeunesse marocaine à l’honneur

 France. La jeunesse marocaine à l’honneur

Le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi (au centre) est intervenu samedi face à un public essentiellement composé d’étudiants marocains. Photo LCDA.


Depuis vendredi s’est ouverte à la Maison du Maroc à Paris, la 5ème édition des journées de la jeunesse marocaine (JJM). Organisée par l’AMGE-Caravane, l’édition de cette année a accueilli le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi et l’ancien ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa.




 


« Le Maroc nous a donné des racines, il est temps de lui donner des ailes ». Telle est la devise de l’association des Marocains aux grandes écoles (AMGE) qui organise pour la cinquième année consécutive les JJM.


Du 11 au 13 mai, des conférences-débats se déroulent à la Maison du Maroc à Paris. Un événement qui attire un public de plus en plus nombreux. « Vendredi, il y avait 250 personnes dans la salle et 300 autres qui suivaient l’interview vérité de M. Chakib Benmoussa sur internet », nous explique Khawla El Fassi, présidente de l’association.


Via le site, www.journees-jeunessemarocaine.com, toutes les personnes intéressées peuvent suivre les conférences sans se déplacer. Mieux encore, chacun peut interagir avec les invités à travers twitter. Un petit tweet pendant le débat arrive sur l’ordinateur du modérateur qui trie les remarques pertinentes et les retranscrit sur un écran géant installé dans la salle. Un système qui plaît beaucoup aux personnalités présentes.







Lors de son intervention de samedi après-midi, le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi s’est prêté au jeu. Face à un public composé essentiellement d’étudiants marocains, il a répondu à toutes les questions sans sourciller : « La jeunesse marocaine représente un acteur majeur. Elle a un rôle crucial dans le processus démocratique au Maroc », nous a confié le ministre.


 


Une jeunesse qui veut s’engager


Initiées en 2006, en l’honneur du cinquantenaire de l’indépendance du Maroc, les JJM se veulent un espace unique en France. Elles questionnent sur l’avenir du pays et sur ce que peuvent apporter ses étudiants de l’étranger. « Notre nouvelle constitution nous oblige à approfondir ce partenariat », affirme Mustapha El Khalfi.


Dans cette optique, les organisateurs ont mis à l’honneur cette année « l’implication de la jeunesse dans la société ». Avec des questions pertinentes sur la future (possible ?) implosion de la cohésion sociale au Maroc ou sur le manque d’imagination de l’investisseur marocain.


Samedi, présence du ministre oblige, les intervenants présents ont essayé de dresser un bilan des 100 premiers jours du gouvernement. « Nous avons évoqué le social, le sociétal, sans oublier les cahiers des charges, le gros débat du moment », se réjouit la présidente de l’AMGE.


 


« Du 50/50 pour les étudiants marocains »


Dimanche, deux débats sont au menu. L’un sur la parité hommes/femmes et l’autre sur l’existence ou non d’une réelle opposition au Maroc. Un concert de Nabila Maan clôturera cette 5ème édition dans la soirée. Une fin en chanson pour des JJM qui auront fait la part belle à l’expression artistique. Une exposition a permis de faire découvrir de jeunes et talentueux artistes marocains. Peintres, photographes, sculpteurs…


L’objectif avoué de cette 5ème édition était de « mettre en contact les jeunes étudiants avec les plus grands décideurs du Maroc ». Une plus-value essentielle pour un pays qui peine à garder ses têtes pensantes. « Pour l’instant, on se rend compte que c’est du 50/50, témoigne la présidente, beaucoup d’étudiants viennent en France pour l’expérience mais après quelques années, ils ont du mal à rentrer ».


Réussir à les faire revenir, voilà un véritable défi pour le gouvernement. « Ils représentent l’avenir du Maroc », assure le ministre de la Communication.


Jonathan Ardines




 


 


 


 


Jonathan Ardines