Nuit de la honte : deux enquêtes visent la BAC 93

 Nuit de la honte : deux enquêtes visent la BAC 93

Le 23 novembre, un campement de migrants a été violemment démantelé par les forces de l’ordre. DOMINIQUE FAGET / AFP

L’IGPN a été saisie, les conclusions de l’enquête sur les violences commises par des éléments de la BAC 93, lundi soir,  doivent être remises demain, au plus tard.

 

La Défenseure des droits s’est saisie de l’affaire. Le ministre de l’Intérieur a également saisi l’IGPN et lui a demandé de remettre ses conclusions sous 48h.

Le 23 novembre, un campement de migrants a été violemment démantelé par les forces de l’ordre. Cette installation de tentes avait été organisée par des associations d’aide aux migrants, place de la République, en plein cœur de Paris. Plusieurs associations telles que Amnesty, Caritas et La Cimade, demandent d’ailleurs la création d’une commission d’enquête parlementaire.

Commissaire divisionnaire de la BAC 93 N

Dans la foulée, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête par « la police des polices » pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ». Une décision basée sur des images qui montrent un policier effectuant un croche-pied à un migrant.

L’auteur de ce geste est le commissaire divisionnaire de la BAC 93 N, la brigade anticriminalité de nuit. Il s’agit d’un fonctionnaire de police en place dans le département depuis quatre ans.

Concernant les violences exercées sur un journaliste de Brut, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour des chefs similaires, pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ».

Nouvelle mobilisation samedi

Un autre rassemblement a eu lieu hier soir, place de la République : plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour défendre le droit des personnes exilées à un accueil digne et pour demander l’arrêt immédiat des violences policières.

Un nouvel appel à manifester a également été lancé, des rassemblements sont prévus dans toute la France, ce samedi à 14h. Une « marche des libertés contre les lois liberticides » pour dire stop à la loi sécurité globale

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Chloé Juhel