COLERE à Orléans : Mobilisation contre les centres de rétention

 COLERE à Orléans : Mobilisation contre les centres de rétention

Manifestation à Lyon, le 30 janvier 2021, contre la fermeture des centres de rétention administrative. NICOLAS LIPONNE / HANS LUCAS / AFP

Le collectif COLERE appelle à marcher, le 27 mars, contre les centres de rétention administrative. De nouvelles structures vont ouvrir à Orléans, Lyon, Bordeaux.

 

Un rassemblement est prévu ce week-end, samedi 27 mars à 14h, à Orléans, place de Loire. Il s’agit d’une marche initiée par le collectif contre les Expulsions et la Rétention (COLERE) qui rassemble des organisations associatives, syndicales et politiques telles que Attac, la CGT, la Cimade, la FSU ou encore l’UNEF… Cette mobilisation a pour mot d’ordre d’apporter une réponse à la politique du gouvernement en matière de rétention des étrangers.

En effet, l’Etat a récemment annoncé la création de quatre nouveaux centres de rétention administrative, à Orléans, précisément sur la commune d’Olivet à l’horizon 2023, à Lyon, à Bordeaux et au Mesnil-Amelot. A Lyon, un autre rassemblement est déjà prévu le 10 avril prochain.

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Des prisons qui ne disent pas leur nom

La France a été condamnée à cinq reprises par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Et pourtant la pratique d’enfermement dans des centres de rétention continue. Selon la Cimade, ces lieux sont comme des « prisons qui ne disent pas leur nom ». C’est le préfet qui décide d’y enfermer les personnes étrangères, hommes, femmes et enfants en vue de leur expulsion.

L’ONG rappelle qu’il s’agit de condamnations sans jugement : le contrôle d’un juge n’intervient qu’après l’enfermement, les personnes sont expulsées avant d’avoir vu le juge et ne peuvent ainsi faire valoir leurs droits.

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3 380 enfants enfermés

53 273 personnes ont été enfermées en 2019 dans les centres de rétention administrative. En 2018, ce sont 1 429 enfants qui ont été placés dans ces lieux. Un chiffre qui a plus que doublé en 2019 : on comptabilise 3 380 enfants enfermés, dont 3 101 à Mayotte et 279 en métropole.

 

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Chloé Juhel