Castaner s’engage à sanctionner tout propos raciste

 Castaner s’engage à sanctionner tout propos raciste

Le ministre Christophe Castaner à l’assemblée Christophe ARCHAMBAULT / AFP / POOL

Le discours a changé. Après la mobilisation contre les violences policières à Paris, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner promet de condamner « chaque faute » de la police.

La réponse du premier flic de France sera-t-elle à la hauteur de la mobilisation de mardi dernier, le 2 juin, à Paris ? Christophe Castaner était interrogé sur les violences policières au Sénat, lors des questions au gouvernement.

Le ministre de l’Intérieur s’est engagé à ce que « chaque faute » commise par un membre des forces de l’ordre, « chaque accès, chaque mot, y compris des expressions racistes, fasse l’objet d’une enquête (…), d’une sanction ».

« Je suis, sur ce sujet, intransigeant », a-t-il ajouté, « l’exigence que nous avons vis-à-vis des policiers qui fauteraient, c’est garantir la sérénité du travail de l’ensemble de la police et de la gendarmerie, garantir la défense de cette police républicaine qui, au quotidien, combat le racisme, combat l’antisémitisme ».

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Débordements

Un son de cloche très différent de la tonalité des tweets de ce dernier depuis le succès du rassemblement pour Adama Traoré. En effet, Christophe Castaner avait tweeté : « la violence n’a pas sa place en démocratie. Rien ne justifie les débordements survenus ce soir à Paris, alors que les rassemblements de voie publique sont interdits pour protéger la santé de tous. Je félicite les forces de sécurité et secours pour leur maîtrise et leur sang-froid ».

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Appel au calme

La manifestation de mardi soir a rassemblé plus de 20 000 personnes, dans le calme, devant le tribunal de grande instance de Paris. A la fin de l’événement, plusieurs Vélib’, trottinettes, scooters et poubelles ont été vandalisés ainsi que des abribus et vitrines.

18 personnes ont été interpellées. Le tweet du ministre de l’Intérieur se basait donc sur ces heurts de fin de mobilisation. Il semble aujourd’hui que la communication de la Place Beauvau ait été revue. Et que le mot d’ordre soit désormais à l’appel au calme.

 

Chloé Juhel