Procès aux Assises de quatre militants du GUD

 Procès aux Assises de quatre militants du GUD

Un homme résidant en Algérie a été condamné à la réclusion à perpétuité par la Cour d’Assises de la Moselle pour un féminicide (illustration). LOIC VENANCE / AFP

Jugés pour avoir tabassé deux jeunes en 2017, le soir du 2e tour de la présidentielle. Quatre militants du GUD (syndicat d’extrême droite), comparaissent aujourd’hui.

 

Non contents de voir leur candidate éliminée, des militants du Groupe Union Défense ont passé leurs nerfs sur deux jeunes qu’ils pensaient être des antifas. C’était il y a cinq ans, le 7 mai 2017. Ce soir-là, un rassemblement contre Emmanuel Macron réunit dans les rues de Nantes des militants antifascistes et anticapitalistes.

Erwan David, 18 ans, et Steven Dardenne, 16 ans, rentraient chez eux en vélo quand ils ont été poussés au sol puis frappés par des sympathisants du GUD, un syndicat étudiant d’extrême droite. Les agresseurs s’en sont pris à eux à coups de pieds, de barre de fer et de bouteille en verre.

Erwan David s’est vu prescrire un an d’interruption totale de travail, l’autre jeune, une ITT de cinq jours. Au cours de l’enquête, l’un des mis en cause avait affirmé avoir été pourchassé par des manifestants. Croyant reconnaitre les deux victimes un peu plus tard dans la soirée, il avait décidé de « régler des comptes ».

Infirmité permanente

Quatre sympathisants d’extrême droite comparaissent à partir de lundi devant la cour d’assises à Nantes. Les deux agresseurs présumés devront répondre des faits de violences en réunion, avec usage d’une arme et préméditation, ayant entrainé une infirmité permanente.

Les accusés comparaissent libres après avoir effectué chacun entre 8 et 15 mois de détention préventive. Ils affirment avoir coupé les ponts avec le GUD. Les agresseurs présumés d’Erwan David encourent jusqu’à 15 ans d’emprisonnement, ceux de Steven Dardenne jusqu’à 7 ans.

« Ce qu’Erwan David attend c’est que ses agresseurs s’expliquent et disent qui a fait quoi », précise son avocat, « il faut qu’on sache enfin ce qui a pu mener ces jeunes gens à faire de son visage un ballon de football ».

 

Chloé Juhel