Relaxé, Éric Zemmour échappe à une nouvelle condamnation

(Photo : Emma DA SILVA / AFP)
Éric Zemmour échappe cette fois à une sanction pour provocation à la haine en raison de l’origine.
Relaxé. Hier (2 juillet), le tribunal correctionnel de Paris n’a finalement pas condamné Éric Zemmour. Le président du parti d’extrême droite, Reconquête, était poursuivi pour provocation à la haine en raison de l’origine, suite à des propos tenus en 2022.
Les propos reprochés à l’ancien chroniqueur télé « ne répondent pas aux caractéristiques du délit de provocation à la haine », selon le jugement du tribunal. « Aussi excessifs ou provocants que ces propos puissent paraître », ils ne s’adressent pas à tous les immigrés « mais à sa seule fraction délinquante », précisaient les magistrats.
Immigration et délinquance
« Si nous avons une délinquance aussi explosive, c’est à cause de l’immigration », affirmait Éric Zemmour dans une émission télévisée sur la chaîne Public Sénat, le 26 janvier 2022, lors de la campagne pour l’élection présidentielle.
Après avoir été relancé, en lui demandant si seuls les immigrés étaient des délinquants, le président de Reconquête n’a pas hésité à enfoncer le clou en pointant une autre « catégorie » de personnes : « Oui. En tout cas des immigrés ou enfants d’immigrés ».
Sous la menace
Éric Zemmour est coutumier du fait et connaît bien le chemin des tribunaux. Le 2 avril dernier, il était condamné en appel à 100 000 euros d’amende pour contestation de crime contre l’humanité. Cinq associations s’étaient constituées parties civiles suite à des propos de l’ex-polémiste.
Le 21 octobre 2019, dans l’émission Face à l’info sur CNews, il débattait avec Bernard-Henri Lévy. Ce dernier lui lançait : « Un jour (…) vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les Juifs ». Le chroniqueur l’avait alors interrompu : « Français, précisez, précisez, Français », en parlant des Juifs cités par le philosophe.
Éric Zemmour avait ensuite persisté en affirmant qu’il s’agissait d’une réalité historique. Dès l’annonce du jugement début avril, il avait indiqué son intention de se pourvoir en cassation.