Tribune des militaires : la ministre Florence Parly promet des sanctions

 Tribune des militaires : la ministre Florence Parly promet des sanctions

Florence Parly veut sanctionner une vingtaine de généraux signataires d’une tribune qui dénonce le « délitement » de la France. IDRISS BIGOU-GILLES / HANS LUCAS / AFPFlorence Parly, ministre des Armees, est en visite au 3eme RPIMA de Carcassonne (11) le 17 Octobre 2019. (Photo by Idriss Bigou-Gilles / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Ils ont enfreint leur devoir de réserve. La ministre des armées Florence Parly veut sanctionner les militaires signataires d’un texte qui dénonce le « délitement » de la France.

 

Elle a exprimé son « indignation » et dénoncé une tribune « inacceptable » et « irresponsable ». Florence Parly a fermement condamné la tribune signée par une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d’un millier d’autres militaires, et parue dans le journal Valeurs Actuelles : « Les militaires ne sont pas des militants. Ils s’engagent à servir la nation. (…) Il n’y a pas place pour une quelconque liberté d’expression publique. Le statut général des militaires est extrêmement clair », a déclaré la ministre des Armées sur LCI, le 26 avril.

Rejoindre pour 2022

« Je suis terriblement choquée par cette tribune et la manière dont Marine Le Pen a voulu s’en servir », a ajouté Florence Parly sur France Info. Peu de temps après la publication de ce texte dans le journal d’extrême droite, la présidente du Rassemblement national les a invités, toujours dans Valeurs Actuelles, à la « rejoindre » pour la campagne présidentielle de 2022. « Je souscris à vos analyses et partage votre affliction », a-t-elle affirmé.

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Guerre civile

Le texte, paru le 21 avril dernier et intitulé « Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants », appelle le président Emmanuel Macron à « défendre le patriotisme ». Les militaires signataires dénoncent ce qu’ils appellent le « délitement » de la France qui « à travers un certain antiracisme, s’affiche dans un seul but : créer sur notre sol un mal-être, voire une haine entre les communautés (…). Délitement qui, avec l’islamisme et les hordes de banlieue, entraîne le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des dogmes contraires à notre Constitution ».

« Il n’est plus temps de tergiverser, sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers », écrivent-ils à l’adresse du chef de l’Etat.

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