L’ISIE annonce les dates des élections législatives et présidentielles

 L’ISIE annonce les dates des élections législatives et présidentielles

Au premier plan


Les élections législatives auront lieu dès le 6 octobre 2019 à l’échelle nationale et les 4, 5 et 6 octobre 2019 pour les Tunisiens résidents à l’étranger (TRE), a annoncé aujourd’hui mercredi 6 mars l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), soit 17 jours en avance sur les prévisions initiales, et 7 mois jour pour jour du début des hostilités du scrutin.


On apprend par ailleurs que le premier tour de la présidentielle aura lieu dimanche 10 novembre 2019 et que ce même tour se tiendra les 8, 9 et 10 novembre 2019 pour les Tunisiens résidents à l’étranger.


Dans l’éventualité où aucun candidat n’arriverait à obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés lors de ce premier tour, un deuxième tour aura lieu deux semaines consécutivement à la proclamation des résultats définitifs du premier tour, précise l’ISIE.


Selon la même source, la date du deuxième tour sera fixée sur décision souveraine de l’Instance supérieure indépendante pour les élections aussitôt après la proclamation des résultats définitifs du premier tour.


 


Impréparation des partis et délais très courts


A 7 mois seulement des élections, 6 mois de la campagne électorale officielle, mais quelques semaines des campagnes électorales officieuses, les meetings populaires de la demie douzaine de partis politiques de taille moyenne que compte le pays battent déjà leur plein en région chaque weekend.


Et cela donne même lieu à des embouteillages, comme lors du dernier meeting en date de Tahya Tounes à Paris, où le rassemblement du parti de l’actuel chef du gouvernement tunisien coïncidait opportunément non seulement avec la visite officielle de Youssef Chahed en France, mais aussi avec un autre meeting des concurrents de Machroû Tounes de Mohsen Marzouk, autre potentiel candidat à la présidentielle.


Cette semaine encore, Tahya Tounes s’est livré à une démonstration de force, en alignant dans les réseaux sociaux de nouvelles recrues de poids, à l’instar de l’influent (et ex Ettakatol) Mehdi Ben Abdallah, président de la Chambre de commerce tuniso-britannique qui a lui-même publié les photos de son adhésion à ce parti, véritable rouleau compresseur qui semble inarrêtable dans sa conquête du pouvoir.


Pour autant, Ennahdha, réputé « faiseur de rois » en Tunisie, s’éclipsera-t-il une fois de plus à la présidentielle, étant davantage adepte de « l’islamisation par le bas » qui passe avant tout par les municipales et les législatives ? Rien n’est moins sûr, au vu des ambitions inédites affichées par le « cheikh » Ghannouchi que l’on dit désormais ouvertement intéressé par le Palais de Carthage.  


 


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Seif Soudani