Un premier salon arabo-amazigh réussi à Paris

 Un premier salon arabo-amazigh réussi à Paris

crédit photo : archives personnelles de Rajaa Moussadik

Concilier la culture arabe et amazigh au même endroit pour en promouvoir la grande diversité, c’est le pari réussi qu’a entrepris Rajaa Moussadik, la fondatrice du 1er salon arabo-amazigh en France. Ateliers, exposants, séminaires,… Pendant deux jours, c’est plus de 7000 participants qui y ont trouvé un petit « morceau » du pays.

Pourquoi avoir créé le 1er salon arabo-amazigh à Paris ?

 Rajaa Moussadik : C’est parti d’un constat : il n’y avait pas de lieu qui permettait aux diasporas arabes et amazighs de se rencontrer sous le prisme de la culture et de l’économie. Nous voulions un événement qui soit fédérateur et célèbre une communauté sans pour autant être communautaire.

Comment perceviez-vous cette relation entre arabe et amazigh ?

Rajaa Moussadik : Nous voulions créer une jonction entre les deux communautés car nous voulions célébrer et mettre en lumière la pluralité d’une diaspora qui donne l’impression d’un bloc. Il est perçu comme homogène alors qu’en réalité, il a, en son sein, une très grande diversité. L’idée était de les célébrer et surtout de les mettre en lumière. Des initiatives existent qui mettent en lumière le Maroc, l’Algérie ou la Tunisie. D’autres le font pour l’amazighité. Pourtant, il n’y avait pas eu d’événement qui réunissait tout le monde sous le même prisme.

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Qu’avez-vous proposé pour mettre en lumière ces deux cultures ?

Rajaa Moussadik : Nous avons organisé une cinquantaine d’ateliers, masterclass et tables rondes. Des personnalités du privé et du public (entrepreneurs, médecins, journalistes, etc..) y ont participé. Le salon a mis en évidence également des expositions, des spectacles de danse et d’humour. Enfin, les participants ont pu également rencontrer 50 exposants sur deux jours.

Va t’il y avoir une deuxième édition ?

Rajaa Moussadik : Nous prévoyons en effet d’en faire une deuxième, l’année prochaine. Cela prendra la même forme afin de montrer le dynamisme de notre patrimoine culturel. Avec notre grande équipe, nous voulions remercier les générations qui nous ont précédés et passer le message aux générations qui arrivent. C’est important pour nous de se reconnecter autour de notre patrimoine culturel, de visualiser sa richesse et de trouver des rôles modèle qui nous ressemblent.

Yassir Guelzim

Yassir GUELZIM

Journaliste Print et web au Courrier de l'Atlas depuis 2017. Réalisateur de documentaires pour France 5.