Vote RN : de plus en plus de femmes, d’ouvriers et de non-bacheliers

 Vote RN : de plus en plus de femmes, d’ouvriers et de non-bacheliers

Marine Le Pen venue soutenir la campagne du candidat Rassemblement National pour les élections régionales, Sébastien Chenu, le 09 avril 2021 au Quesnoy, France. SYLVAIN LEFEVRE / HANS LUCAS / AFP

Le RN, parti de Marine Le Pen, s’ancre dans l’électorat féminin et chez les moins diplômés. C’est le fruit d’une étude Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès.

 

La prochaine élection présidentielle a lieu dans moins d’un an. Les sondages commencent à affluer. Le dernier en date est signé Ifop et provient de la Fondation Jean-Jaurès : il permet de dessiner plus précisément les contours de l’électorat de Marine Le Pen. Les moins diplômés, les moins riches et les actifs semblent désormais encore plus attirés par le vote Rassemblement national que par le passé.

Ouvriers et employés

Si l’on se penche sur la catégorie professionnelle des ouvriers : ils étaient 17% à voter pour le Front national en 1988 ; en 2017, ce chiffre passe à 39 % ; cette année, il atteint 45 % dans les intentions de vote pour le prochain scrutin présidentiel. Du côté de la catégorie des employés, la courbe est vraisemblablement la même : ils étaient 14% à voter FN en 1988, ils étaient 30 % en 2017.

Electorat féminin

Autre enseignement de cette étude de la Fondation Jean-Jaurès : les personnes disposant de peu de diplômes sont de plus en plus nombreux à vouloir glisser un bulletin Rassemblement national dans l’urne : les non-bacheliers étaient 16 % à voter FN en 1988 et 31 % en 2017. Mais du côté des personnes diplômées, il y a également une évolution, certes moins notable : ils étaient 9 % en 1988 ; 8 % en 2017 et ils seraient 12 % à afficher leur intention de voter pour Marine Le Pen l’année prochaine.

Enfin, cette enquête Ifop permet de mettre en évidence le fait que l’électorat du Rassemblement national tend à se féminiser. En effet, dans les années 80, ce sont les hommes qui le constituent essentiellement. En 1988, on compte 7 points d’écart entre hommes et femmes parmi les électeurs frontistes. En 2017, cet écart se réduit à un point seulement.

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Chloé Juhel