Mixité sociale. « Mon fils m’a demandé si le prénom Pierre existait vraiment »

 Mixité sociale. « Mon fils m’a demandé si le prénom Pierre existait vraiment »

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Cela s’est passé lundi, lors du déplacement du Chef de l’Etat à Montpellier, sur la thématique de la sécurité. Dans le quartier sensible de La Mosson où les habitants ont pu échanger avec le Président, Naima Amadou a interpellé Emmanuel Macron sur le manque de mixité dans son quartier, où elle réside avec sa famille.

Pierre, ça existe vraiment ?

« Monsieur le président, j’ai mon fils qui a huit ans, il m’a demandé si le prénom de ‘Pierre’ existait vraiment ou si ce n’est que dans les livres, tellement il y a un manque de mixité dans le quartier. C’est vraiment grave. (…) Cette question m’a choquée », a déclaré Naima Amadou au Président de la République lors d’un bain de foule, en présence de la presse.

« J’ai connu l’école de la République avec une grande mixité »

Selon l’Agence France-Presse (AFP), également présente lors de l’échange, la mère de famille a ajouté qu’il fallait « aussi que les enfants n’aient plus peur de la police, qu’il y ait un travail avec la police dès la maternelle ». Elle a également raconté avoir mis sa fille dans un collège privé, bien plus loin, afin qu’elle y retrouve la mixité qu’elle-même a connue plus jeune. « J’ai connu l’école de la République avec une grande mixité, ce que je ne retrouve plus maintenant », s’est-elle attristée.

« Il était à l’écoute »

Mardi, Naima Amadou est revenue sur la séquence sur BFMTV. « Je suis ravie, très émue. Il était à l’écoute », a-t-elle confiée sur l’antenne de la télévision. « Ses propos ont été tenus par mon fils parce que c’est vrai (…) Il y a un peu de mixité mais elle n’est pas très visible c’est vrai, ça manque dans le quartier », a souligné la mère de famille, en ajoutant que cela était vrai dans beaucoup de quartiers de France.

Naima Amadou souhaite « qu’on retrouve ce mélange ». « Je voudrais que mes enfants et les enfants de France connaissent cette mixité que j’ai connu lors de mon enfance (…) cela m’a beaucoup apporté pour me construire et c’est ce que je recherche pour mes enfants », a-t-elle conclu.

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Malika El Kettani