Chèque alimentaire : priorité aux 18-25 ans

 Chèque alimentaire : priorité aux 18-25 ans

Julien Denormandie a évoqué sur le plateau de BFM TV, le 21 avril 2021, la mise en place d’un chèque alimentaire visant en priorité les personnes les plus modestes parmi les 18-25 ans. Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

CHEQUE ALIMENTAIRE. 50 euros par mois pour aider les plus précaires à faire leurs courses. L’idée prend forme du côté du gouvernement même si son application s’avère complexe.

 

En décembre dernier, Emmanuel Macron s’est engagé à créer un chèque alimentaire à destination des familles modestes. C’était une demande des membres de la convention citoyenne pour le climat. Nous sommes en avril et les choses semblent se préciser.

Ce 21 avril, Julien Denormandie a évoqué, à l’antenne de BFM TV, la mise en place d’un chèque alimentaire pour les personnes les plus modestes, visant en priorité les 18-25 ans. Même si, de l’aveu du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, « on n’a pas finalisé le travail », « on a profondément avancé depuis trois mois ».

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Bonne rétribution des agriculteurs

« Dans notre pays, il y a à peu près 8 millions de Français qui subissent une inégalité nutritionnelle », a déclaré Julien Denormandie, « ma priorité, parmi eux, ce sont les jeunes ». Ils seraient en effet un million à être dans cette situation.

L’idée de ce chèque alimentaire est de donner aux plus précaires un accès à des produits alimentaires locaux et de bonne qualité tout en assurant une bonne rétribution des agriculteurs. Il s’agirait d’un montant de 50 euros par mois.

« On se rend compte qu’aujourd’hui c’est probablement cette somme qui vous permet d’avoir accès, sur un panier alimentaire moyen notamment pour les étudiants, à ce coup de pouce, qui permet d’avoir accès à ces produits frais », a déclaré le ministre de l’Agriculture ce matin.

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Ni supermarché ni marché

Quant à la mise en application de ce chèque alimentaire, beaucoup de questions demeurent à ce stade. Julien Denormandie semble écarter l’idée d’y avoir recours en supermarché ou directement sur un marché.

En revanche, il serait possible de payer ses courses « dans un magasin de produits de qualité, de produits bio ». Ce ne sont pourtant pas les enseignes qui sont les plus fréquentées par les étudiants précaires…

 

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Chloé Juhel