Absences d’enseignants : une action collective lancée contre l’Etat

 Absences d’enseignants : une action collective lancée contre l’Etat

FMyriam Tirler / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

De plus en plus d’absences d’enseignants non remplacées. Face à ce problème récurrent, un collectif de parents d’élèves lance aujourd’hui une action collective en justice contre l’Etat.

« Nous demandons à l’Etat de dédommager les familles pour le préjudice subi. Le but n’est pas de nous enrichir, mais d’établir un nouveau rapport de force avec l’Etat pour réclamer l’embauche d’enseignants », expliquait à France info, Joyce Pitcher, avocate du collectif #OnVeutDesProfs. Après avoir déposé 127 requêtes en 2022, le collectif passe à la vitesse supérieure et lance aujourd’hui (22 mai) une action collective en justice contre l’Etat. Au-delà de l’indemnisation, il s’agit de pousser l’Etat à trouver des solutions concernant les absences non remplacées des enseignants, qui pénalisent en premier lieu les enfants.

« Personne »

« Même les absences pour retraite ou des mi-temps annualisés ne sont plus remplacés (…) Et la seule réponse qu’on a, c’est « On n’a personne » », regrette la coprésidente de la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE). En 2018-2019, la Cour des comptes estimait qu’environ deux millions d’heures avaient été perdues à cause d’absences d’enseignants non remplacées, et ce, uniquement dans les collèges et lycées. En janvier dernier sur BFMTV, Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale évoquait le chiffre de quinze millions d’heures perdues, par an, à cause d’absences d’enseignants non remplacées.

Volontaires

Le 20 avril dernier, lors d’une visite dans un collège de Ganges (Herault), Emmanuel Macron annonçait une augmentation du salaire des enseignants. Le lendemain, Pap Ndiaye y revenait, de façon plus précise, en évoquant les remplacements de courte durée. En guise de début de solution, le ministre de l’Education nationale indiquait qu’il y aurait « besoin d’un tiers de volontaires ». Ceux-ci s’engageraient dans des missions complémentaires qui seraient rémunérées jusqu’à 500 euros net par mois.

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Charly Célinain