Allocation de rentrée scolaire : Jean-Michel Blanquer en remet une couche

 Allocation de rentrée scolaire : Jean-Michel Blanquer en remet une couche

Jean-Michel Blanquer sur le plateau de France 3, dimanche 29 août. (CAPTURE ECERAN FRANCE 3)

Le ministre de l’Éducation nationale n’en démord pas. Pour lui, beaucoup de parents utilisent cette allocation pour d’autres dépenses que les achats de rentrée.

Jean-Michel Blanquer maintient ses propos : selon lui, « on sait bien qu’il y a parfois des achats d’écrans plats plus importants au mois de septembre qu’à d’autres moment. (…) C’est une évidence que ce sont des choses qui arrivent. (…) On sait très bien qu’à partir du moment où vous donnez des moyens en euros, vous ne pouvez pas être certain que 100 % des gens vont les dépenser pour les enfants ».

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De nombreux parents n’utiliseraient donc pas l’argent de l’allocation de rentrée scolaire pour les achats de fournitures scolaires. Propos qu’il a tenus pour la première fois, dimanche dernier, à l’antenne de France 3, et qui vont à l’encontre de plusieurs études réalisées par la Caisse d’allocations familiales.

L’une d’entre elles date de 2013 : il en ressort que la quasi-totalité des bénéficiaires ont acheté des fournitures scolaires et 95 % d’entre eux, des vêtements, avec tout ou partie de la somme versée par l’Etat.

Les propos du ministre de l’Éducation nationale ont fait bondir de nombreux internautes. « Vous savez, vous avez des spécialistes des réseaux sociaux qui savent très bien pousser des hashtags, donc heureusement que je ne guide pas mon bateau à la lumière des hashtag », a déclaré Jean-Michel Blanquer dans une interview datée d’hier, le 31 août.

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Contrôler l’usage de l’allocation

Au-delà du raccourci, c’est le bien-fondé d’un versement en bons d’achat de l’allocation de rentrée scolaire plutôt qu’en euros qui fait débat. L’idée serait de pouvoir contrôler l’usage de cette somme d’argent.

Sur ce point précis, le ministre de l’Éducation nationale n’est pas revenu. Chaque année, l’allocation de rentrée scolaire est versée à près de trois millions de familles, parmi les plus modestes. Pour un enfant qui rentre en CP, l’allocation peut s’élever à 370 euros. Pour le collège, elle passe à 390 euros puis pour le lycée, à 404 euros.

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Chloé Juhel