Assassinat de Samuel Paty : « La contre-offensive de la République »

 Assassinat de Samuel Paty : « La contre-offensive de la République »

La France honore la mémoire du professeur Samuel Paty sauvagement assassiné le 16 octobre 2020. Bertrand GUAY / AFP

Hommage national à la Sorbonne, minute de silence et « séquence éducative » imposées à la rentrée. Jean-Michel Blanquer veut « marquer le coup » suite à l’assassinat de Samuel Paty.

 

Une marche blanche pour honorer la mémoire de ce professeur d’histoire tué pour avoir montré des caricatures de Mahomet en salle de classe. L’événement est organisé ce soir, le 20 octobre, à Conflans-Sainte-Honorine, ville où s’est produit l’attentat.

Et un hommage national sera rendu demain, le 21 octobre, dans la cour de la Sorbonne, lieu symbole de l’esprit des Lumières. A cette occasion, « Samuel Paty recevra la légion d’honneur à titre posthume et sera fait commandeur des palmes académiques », a précisé Jean-Michel Banquer, sur BFM TV.

>> Lire aussi : Hommage national à Samuel Paty dans la cour de la Sorbonne

Aucun angle mort

Le ministre de l’Education nationale a par ailleurs annoncé qu’une « séquence éducative » va être élaborée pour la rentrée, après les vacances de la Toussaint. « Ce que nous voulons, c’est marquer le coup, pour le dire ainsi. Autrement dit, marquer la minute de silence cela va de soi, mais aussi avoir tout un travail pédagogique vis-à-vis des élèves, et nous voulons qu’il n’y ait aucun angle mort », a déclaré Jean-Michel Blanquer.

« Que ce qui se passera se passe dans toutes les écoles, tous les collèges, tous les lycées de France, sans exception. Et que toute éventuelle perturbation de cela, … ça a été le cas même après le 11 septembre 2001, après Charlie, après le Bataclan… Cette fois-ci, ça ne sera pas le cas ».

Contre-offensive de la République

Cette « séquence éducative » promise par le ministre devra être « conçue de manière consensuelle », a t-il précisé.  « « L’ensemble de ce qui se joue derrière cet assassinat, autrement dit la protection de la République, je dirais même la contre-offensive de la République, doit être expliquée aux enfants ».

A la question de savoir si les caricatures montrées aux élèves en classe par le défunt professeur vont l’être à nouveau à tous les élèves français le 2 novembre, Jean-Michel Blanquer a répondu : « le sujet n’est pas de les brandir, le sujet est que ça doit être normal de le faire ».

 

 

Chloé Juhel