Assaut massif de migrants subsahariens sur le préside occupé de Melilla

 Assaut massif de migrants subsahariens sur le préside occupé de Melilla

ANGELA RIOS / AFP

Quelque 2 500 migrants subsahariens ont réussi, mercredi 2 mars, à franchir la haute clôture séparant le Maroc du préside occupé de Melilla.

 

« Vers 9h30 (8h30 GMT), un groupe de quelque 2 500 personnes originaires d’Afrique subsaharienne a tenté un franchissement massif de la clôture frontalière de Melilla », la seule frontière terrestre de l’UE en Afrique avec l’autre préside occupé de Sebta.

Selon la presse locale, il s’agit de l’une des tentatives de franchissement les plus massives de ces dernières années. Selon la préfecture de Melilla, les migrants ont employé une « grande violence ». Ils ont utilisé des « crochets pour escalader la clôture grillagée et ont jeté des pierres ». Ce qui leur a permis de « déborder les forces de sécurité marocaines qui tentaient de les empêcher d’atteindre la clôture ».

Dans son communiqué, la préfecture de Melilla a assuré que les forces de sécurité espagnoles avaient « neutralisé une grande partie des personnes » ayant tenté de franchir la clôture. Elle a par ailleurs indiqué que trois migrants avaient été légèrement blessés. Tout comme trois membres de la Garde civile espagnole.

C’est le troisième plus important assaut après celui du 19 août 2021. A cette date, 300 migrants ont tenté de franchir la haute clôture surmontée de barbelés coupants. A Melilla, la frontière est matérialisée par une triple clôture grillagée de plusieurs mètres de haut et d’une longueur d’environ 12 km. Comme celle de Ceuta, elle est équipée de caméras de vidéo-surveillance et de miradors pour faire face aux tentatives d’entrées.

Sur l’ensemble de l’année 2021, 1 092 migrants ont réussi à entrer à Melilla, soit une baisse de 23 % par rapport à 2020, d’après les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur.  Mi-mai 2021, plus de 10 000 migrants, en grande majorité marocains, étaient entrés à Ceuta, cette fois par la mer ou par la digue marquant la frontière.

 

>> Lire aussi : CEDEAO. La « Déclaration de Laâyoune » salue le rôle stratégique du Maroc

 

Mohamed El Hamraoui