Attentat 13-Novembre : les Dyonisiens reconnus comme victimes

 Attentat 13-Novembre : les Dyonisiens reconnus comme victimes

Immeuble de la rue Corbillon à Saint-Denis, où s’étaient cachés Abdelhamid Abaaoud, l’organisateur des attentats de novembre 2015, et deux de ses complices, ravagé durant l’assaut du raid. JOEL SAGET / AFP

Attentat 13-Novembre – Quatre mois après le procès, la justice a reconnu le statut de victimes de terrorisme à de nombreuses parties civiles : le Bataclan et les Dyonisiens.

 

Les Dyonisiens ont salué « une victoire judiciaire ». Presque toutes les personnes qui se sont trouvées dans l’axe des tirs ou dans le périmètre des explosions des attentats du 13 novembre 2015 ont été reconnues victimes. 

Dans son arrêt, la cour d’assises spéciale de Paris a déclaré recevables la très grande majorité des plus de 2 300 personnes qui s’étaient constituées partie civile au procès pénal. 

La cour a admis un « lien de causalité » entre les infractions pour lesquelles certains des accusés ont été condamnés pénalement et les préjudices résultant de l’assaut policier et de l’explosion du gilet explosif de Chakib Akrouh le 18 novembre 2015. Par conséquent, ces occupants de l’immeuble qui justifient de leur présence sur les lieux au moment des faits sont déclarés recevables. 

Cette reconnaissance par les juges va bien au-delà des réquisitions du parquet national antiterroriste, qui avait contesté les recevabilités d’une centaine de parties civiles, « témoins malheureux » et non victimes directes des attaques.

Personnes déboutées

La cour a en revanche débouté plusieurs personnes qui se trouvaient à l’intérieur du Stade de France quand les kamikazes se sont fait exploser, ou celles « suffisamment éloignées » du périmètre de tir des assaillants quand ils ont mitraillé des terrasses de café ou commis leur massacre au Bataclan. 

Pour le ministère public, les préjudices ayant été causés lors d’une opération de police, les locataires et propriétaires de cet immeuble partiellement détruit après l’assaut auraient dû se tourner vers le tribunal administratif pour demander réparation.

 

Chloé Juhel