Bormes-les-Mimosas. E. Macron : « Il n’y a pas d’histoire à revoir »

 Bormes-les-Mimosas. E. Macron : « Il n’y a pas d’histoire à revoir »

Photo de ERIC GAILLARD / POOL / AFP

A l’occasion du 76e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas, le chef de l’Etat a déclaré : « Ne cherchons pas à déboulonner des statues ».



Ce type d’action est devenu la signature du mouvement antiraciste Black lives matter, depuis la mort de George Floyd, cet Afro-Américain tué par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai dernier.

Effacer des noms des rues, supprimer des statues, tous ces visages associés à l’esclavage et qui continuent de fleurir dans l’espace public français.

C’est d’ailleurs la statue de Colbert devant l’Assemblée nationale qui est devenue une sorte de symbole de ces actions antiracistes : elle a récemment été taguée de l’expression « Négrophobie d’Etat ».

En déplacement à Bormes-les-Mimosas, dans le Var, pour célébrer le 76e anniversaire de la libération, Emmanuel Macron a tenté de clore le débat en exprimant son attachement à l’histoire de France en ces termes : « Notre histoire est un bloc. (…) Il n’y a pas d’Histoire à revoir ».

 

Héros oubliés

« On en apprend toujours, nos historiens continuent le travail, de révéler la vérité, de mieux comprendre », a déclaré le chef de l’Etat, « L’historiographie poursuit son chemin. Mais ne cherchons pas à déboulonner des statues ou effacer des noms. Ca n’est pas ça la nation française, pas davantage la République, qui consisterait à lire notre passé avec des yeux d’aujourd’hui, à confondre les combats ».

Selon Emmanuel Macron, l’intégration au récit national de « héros oubliés » est envisageable : « Il y a sans doute des héros oubliés. (…) Mais il n’y a pas d’histoire à revoir ». En revanche donc, il est inconcevable, pour lui, de toucher aux figures déjà existantes.

Chloé Juhel