BRICS : Le Maroc n’a pas déposé de demande officielle d’adhésion

 BRICS : Le Maroc n’a pas déposé de demande officielle d’adhésion

crédit photo : MARCO LONGARI / AFP

Le Maroc a démenti, le 19 août, avoir déposé une demande officielle d’adhésion au groupe des BRICS, a indiqué un responsable du ministère marocain des Affaires étrangères, sous couvert d’anonymat.

« La diplomatie sud-africaine s’est une fois de plus arrogée le droit de se prononcer sur le Maroc et ses relations avec les BRICS, sans consultation préalable« , a déclaré ce responsable, estimant que « la question est liée à des perceptions qui ne reflètent en rien la réalité« . Le 7 août, le ministère sud-africain des Affaires étrangères a déclaré que quelque 20 pays ont présenté des demandes formelles d’adhésion au groupe (BRICS). Il a précisé que « plus de 30 pays ont confirmé leur participation au prochain sommet (qui se tiendra du 21 au 24 août à Johannesburg) et, que parmi les candidats à l’adhésion aux BRICS, figurent 6 pays africains qui sont l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Maroc, le Nigéria et le Sénégal ».

>>Lire aussi : En visite en Chine, Tebboune espère faire avancer l’entrée de l’Algérie parmi les BRICS

Une initiative unilatérale sud-africaine

Le responsable marocain a précisé que « La question n’est pas liée à une initiative des BRICS ou de l’Union africaine, mais plutôt à une initiative de l’Afrique du Sud en sa qualité propre. » « Il est devenu clair que l’Afrique du Sud va dénaturer cet événement (réunion des BRICS) afin de poursuivre un dessein inavoué », a-t-il ajouté, notant que le Maroc « a exclu d’emblée toute réaction positive à l’invitation sud-africaine« . Le responsable marocain a estimé que « la réunion est organisée sur la base d’une initiative unilatérale du gouvernement sud-africain« , ajoutant que le Maroc « a donc évalué cette initiative à la lumière de ses relations bilatérales tendues avec ce pays« . Et d’ajouter que l’Afrique du Sud « a toujours fait montre d’une attitude foncièrement hostile à l’égard du Royaume, et a systématiquement adopté des positions négatives et dogmatiques concernant la question du Sahara marocain« .

Le responsable marocain a rappelé que son pays « entretient d’importantes et prometteuses relations bilatérales avec les quatre autres membres du groupe (à l’exception de l’Afrique du Sud), et a même conclu des accords de partenariat stratégique avec trois d’entre eux« . « L’avenir des relations du Maroc avec ce groupe (BRICS), qu’il s’agisse de leur nature ou de leur importance, s’inscrira dans le cadre général et les orientations stratégiques de la politique étrangère du Royaume, telle que définies par le Roi Mohammed VI« , a-t-il souligné. Il a également rappelé que le Royaume considère que « les forums multilatéraux ne doivent pas servir à encourager la division ou à s’ingérer dans les affaires internes d’États souverains, ni à créer des précédents qui pourraient, un jour, se retourner contre les initiateurs eux-mêmes« .

Les BRICS étaient initialement un groupe composé des pays aux économies émergentes que sont le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, groupe connu sous l’appellation BRIC, avant que l’Afrique du Sud ne rejoigne le groupe en 2011 qui devient alors le groupe des BRICS.

Mohamed El Hamraoui