Maroc, Tunisie, tous les rêves sont permis

 Maroc, Tunisie, tous les rêves sont permis

L’entraîneur polonais Henryk Kasperczak et ses joueurs tunisiens lors d’une séance d’entraînement à Libreville


Les deux nations maghrébines se sont qualifiées brillamment pour les quarts de finale de la CAN 2017. Samedi à 17h, les Aigles de Carthage affronteront le Burkina Faso pour la revanche de 1998. Les Lions de l’Atlas patienteront jusqu’à dimanche 20h pour défier une Egypte revenue à son meilleur niveau.


Depuis 2014 et son beau parcours au mondial, quand on parle de football au Maghreb, on pense à l’Algérie. Et avant le tournoi au Gabon, les Fennecs jouissaient d’une bonne côte. Trois piètres performances plus tard, ils sont rentrés la queue entre les jambes au pays.


Tout le contraire de la Tunisie et du Maroc qui, avouons le, nous ont fait plaisir lors de ce premier tour de la CAN. Les Aigles de Carthage sont montés en régime en se relevant parfaitement de leur défaite inaugurale face au Sénégal (0-2). Appliqués et solidaires, les Tunisiens ont flambé offensivement derrière leur leader technique Youssef Msakni.


Samedi, à 17h face au Burkina Faso, il faudra encore élever son niveau de jeu et retrouver une solidité défensive oubliée lors du premier tour (5 buts encaissés) pour atteindre le dernier carré de la compétition.


Premier de son groupe devant le Cameroun, le finaliste de l’édition 2013 arrive dans le costume du favori mais attention à la surprise. Privés de Jonathan Zongo (ligaments croisés) et de leur attaquant star, Jonathan Pitroipa (déchirure musculaire) les Burkinabés se présentent un peu déplumés.


En face, la Tunisie pourra compter sur toutes ses forces vives dont le retour de son gardien et capitaine, Aymen Mathlouthi. L’occasion pour les hommes de Henryk Kasperczak de vaincre le signe indien et d’atteindre les demi-finales, un objectif qui leur échappe depuis 2004.


Ce match sera aussi l’occasion de prendre une revanche symbolique sur le Burkina Faso, qui avait éliminé les Aigles en quart de finale, en 1998 à domicile, aux tirs aux buts après avoir égalisé à la dernière minute du temps réglementaire. A l’époque c’est déjà Kasperczak qui dirigeait l’équipe tunisienne.


Le Maroc, lui, patientera jusqu’à dimanche 20h pour se mesurer à une équipe égyptienne invaincue dans la compétition. Pour les hommes d’Hervé Renard le défi est énorme mais après sa qualification obtenue aux dépens du tenant du titre ivoirien, rien ne semble impossible pour cette équipe.


Après des années de vache maigre les observateurs ne savaient pas trop à quoi s’attendre avec le Maroc cette année. Si personne n’a jamais contesté la qualité de l’effectif marocain, c’est la capacité à jouer ensemble et la cohésion de groupe dans le vestiaire qui a toujours posé question.


Le nouveau sorcier blanc, déjà vainqueur de deux CAN, a encore fait des miracles avec un effectif jeune et inexpérimenté. Séduisante par moments, la sélection marocaine a fait preuve de solidité et d’un mental à toute épreuve. Dos au mur lors du dernier match elle a répondu de la plus belle des manières face à la Côte d’Ivoire.


Dimanche c’est face à un autre revenant que les Lions vont devoir batailler pour une place en demi-finale. Absente de la phase finale de la compétition depuis sa dernière victoire en 2010, la nation la plus titrée du continent (7) compte bien ramener le trophée au Caire.


Pour ce quart de finale, les coéquipiers de Mohamed Salah se présenteront dans la peau du favori mais devront se méfier d’un Maroc qui mène aux points dans leurs confrontations directes (12 victoires à 11 pour 11 matchs nuls). Pour les Lions il faudra se montrer très solides derrière et efficaces devant face à une équipe qui n’a pas encaissé un seul but durant cette CAN17.


Arrivé sans faire de bruit au Gabon, le Maroc a montré qu’il aimait ce rôle d’outsider. A Hervé Renard de trouver la bonne formule dimanche afin de nous offrir, pourquoi pas, un remake de la finale de 2004 entre la Tunisie et le Maroc au prochain tour.


Jonathan Ardines

Jonathan Ardines