Cour des comptes. Une plateforme pour les lanceurs d’alerte

 Cour des comptes. Une plateforme pour les lanceurs d’alerte

BERTRAND GUAY / AFP

La Cour des comptes a lancé une plateforme qui permet à tout un chacun de procéder à des signalements de façon anonyme.

Vient d’être mis en ligne un site destiné à dénoncer des « situations irrégulières » susceptibles de donner lieu à des contrôles des magistrats financiers. Gestion de marchés publics, subventions, rémunérations, conflits d’intérêt, les lanceurs d’alerte pourront signaler anonymement tous ces dysfonctionnements. L’idée est d’ouvrir davantage aux citoyens l’institution de la rue Cambon et les Chambres régionales des comptes.

Politiques publiques contrôlées

Cette nouvelle plateforme s’inscrit dans le cadre du plan « Juridictions financières 2025 », impulsé par Pierre Moscovici, l’ancien ministre des Finances, actuel premier président de la Cour des comptes. Au printemps dernier, première étape de cette volonté : la Cour avait ainsi ouvert une plateforme permettant aux citoyens de suggérer des politiques publiques qui méritent selon eux d’être contrôlées par l’institution.

Six rapports en 2023

Six thèmes de travail ont été retenus par les magistrats financiers : recours par l’Etat aux cabinets de conseil, fraude fiscale des particuliers, entre autres. La Cour des comptes ambitionne de publier les six rapports dédiés au cours de l’année 2023. Pierre Moscovici a aussi affiché son ambition de faire de la Cour « une maison plus agile et plus rapide ».

En fonction depuis juin 2020, le premier président veut ramener les délais de production de rapports de dix-sept à huit mois d’ici à 2025. Il a également insisté sur l’importance de la collaboration entre la Cour et les CRC, les Chambres régionales des comptes. « Le national et le local, ce sont les deux faces d’une même médaille », a estimé Pierre Moscovici. L’année prochaine, pour la première fois, un rapport sera totalement coproduit par la Cour et les CRC.

 

Chloé Juhel