Crise libyenne. Début au Maroc du dialogue inter-libyen

 Crise libyenne. Début au Maroc du dialogue inter-libyen

Nasser Bourita et les membres des délégations du Haut Conseil d’État et du Parlement de Tobrouk, dimanche 6 septembre à Bouznika au Maroc. Photo : DR

Le dialogue libyen entre les délégations du Haut Conseil d’État et le Parlement de Tobrouk a débuté, dimanche 6 septembre à Bouznika, au sud de la capitale sous la présidence du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

 

Le dialogue inter-libyen intervient quelques semaines après la visite au Maroc du président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri et du président du Parlement libyen, Aguila Salah, à l’invitation du président de la Chambre des représentants du Maroc.

Ce dialogue libyen fait également suite à la visite de Stéphanie Williams, Représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) par intérim, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général au Maroc. Dans le cadre des consultations qu’elle mène avec les parties libyennes, ainsi qu’avec les partenaires régionaux et internationaux afin de trouver une solution à la crise libyenne.

 

De Skhirat à Bouznika

Les deux camps rivaux dans le conflit libyen se rencontrent au Maroc pour un nouveau round de négociations dans la ville balnéaire de Bouznika, située à 40 km au sud de Rabat, à l’initiative de la diplomatie marocaine.

Cette rencontre regroupe deux délégations composées chacune de 7 personnalités représentant le gouvernement d’union nationale (GNA, reconnu par les Nations unies), basé à Tripoli et le pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar basé à Tobrouk à l’Est de la Libye.

 

Pouvoir et revenus pétroliers

Les deux délégations vont tenter grâce à la médiation marocaine de consolider le cessez-le-feu annoncé le 28 août dernier. L’objectif des négociations consiste à relancer le processus politique et s’entendre sur « le partage du pouvoir et des revenus pétroliers ». Notamment la nomination d’un nouveau  gouverneur de la banque centrale, du  président de la Cour des comptes et la direction de l’office du pétrole.

L’ONU, qui tente de régler le conflit libyen loin des ingérences étrangères, a dépêché le 27 août au Maroc Mme Stéphanie Williams, Représentante spéciale et Cheffe de la MANUL par intérim. La nouvelle rencontre inter-libyenne à Bouznika s’inscrit aussi dans la vision de la MANUL et vient renforcer le processus de règlement onusien en cours à Genève.

 

L’étape de Bouznika pourrait donner lieu à de nouveaux pourparlers à Genève, en présence cette fois-ci, de Khaled el Michri et d’Aguila Saleh.

 

 

 

Mohamed El Hamraoui