Exposition « Vision d’Orient » : quand Algérie rime avec nostalgie

 Exposition « Vision d’Orient » : quand Algérie rime avec nostalgie

Exposition « Vision d’Orient » du peintre algérien Karim Zerarka


D'Alger en Ouzbekistan en passant par le Sahara, l'artiste peintre Karim Zerarka nous invite à le suivre dans son voyage. Jusqu'au 31 janvier, son exposition « Vision d'Orient » est accrochée aux murs du château de l'étang à Bagnolet. Entre souvenirs nostalgiques, envie de rendre un hommage appuyé aux femmes de son pays et les tribulations de son imagination, Karim Zerarka fait découvrir « son » orient.


Orient


« Vu mes origines, je viens d'Algérie, une partie de cette exposition est sur le thème d'Alger avec beaucoup de portraits de femmes, de la Kasbah… » confesse Karim Zerarka. Mais cette exposition ne peut être résumée à une simple vue de l'Algérie. L'auteur, ayant beaucoup voyagé et notamment en Asie, a tenu à montrer d'autres horizons, d'autres paysages comme ceux de l'Ouzbekistan ou encore de la Chine. Le choix du titre, « Vision d'orient », se veut une synthèse de tout l'univers de Karim Zerarka, même si ce dernier se décrit avec humour comme étant « le plus parisien du monde ».


Nostalgie


Si aujourd'hui l'artiste est très attaché à Paris, c'est parce qu'il y a passé une grande partie de sa vie après être parti tôt d'Alger : « J'ai connu l'époque coloniale puis l'indépendance et je suis venu en France juste après (…) Je suis parti d'Alger en 1968, puis je suis resté ici, je me suis marié, j'ai eu des enfants. J'ai passé plus de temps ici que là-bas. Donc de temps en temps j'ai un peu de nostalgie ». Aujourd'hui, il ne part sur sa terre natale que tous les deux ou trois ans, mais ses souvenirs nourrissent toujours sa peinture.


Femmes


Pour Karim Zerarka, l'Algérie est indissociable de ses femmes. Dans cette exposition, un tableau lui tient spécialement à cœur, sa version d'une œuvre qu'il admire : « J'ai peint l'Algérie, le désert algérien aussi, les femmes touaregs, les femmes kabyles, les femmes des Aurès… Et j'ai copié un tableau de Picasso, un tableau hommage à la femme d'Alger, en 1955. J'avais envie par ce tableau, moi aussi, de rendre hommage à la femme algérienne qui a toujours combattu contre les préjugés, les obscurantistes… ».


CH. Célinain


Vision d'Orient, du 11 au 31 janvier, au château de l'étang (Bagnolet)

Charly Célinain