Culture. La Semaine décoloniale à Ivry-sur-Seine

 Culture. La Semaine décoloniale à Ivry-sur-Seine

Jusqu’au 17 octobre, la Semaine décoloniale se penche sur la question de la mémoire dans l’espace public. Débat, exposition et projection sont au programme.

 

La Semaine décoloniale est organisée par les collectifs « Abya Yala », « Convergence Citoyenne Ivryenne », « Collectif Romain Rolland » et « Ivryens contre la loi séparatisme ».

Les festivités ont débuté hier, le 12 octobre. Demain, le 14 octobre, aura lieu à l’Espace Robespierre un débat intitulé « Pourquoi décoloniser l’espace public ? ». Seront présentés Saïd Bouamama, sociologue et membre de la campagne « Faidherbe doit tomber » à Lille et Maboula Soumahoro, maîtresse de conférence, spécialiste en études africaines-américaines et de la diaspora noire/africaine.

« Cette soirée est dédiée à des échanges collectifs et ouverts sur les noms des rues de notre ville, leur signification, les représentations qu’ils véhiculent, et leur éventuel changement », peut-on lire dans le communiqué de l’intercollectif ivryen organisateur.

Dénis de mémoire

Samedi 16 octobre, à 15h, aura lieu la projection du film « Le silence du fleuve » au théâtre Antoine Vitez. Une œuvre consacrée à la mémoire du 17 octobre 1961 : « Le massacre du 17 octobre nous éclaire sur les moyens utilisés pour asseoir la domination coloniale et résonne avec la violence et le racisme institutionnel actuel. Nous commémorons cette date contre toutes les tentatives d’occultation et les dénis de mémoire. 60 ans après, qu’en est-il de la reconnaissance de ce massacre d’État, crime raciste et colonial ? ».

La projection sera suivie d’un débat avec Mehdi Lallaoui, le réalisateur du film et Youssef Girard, historien spécialiste du mouvement de libération national algérien.

Objectifs communs

Enfin, la Semaine décoloniale se conclura avec l’exposition « Disques en lutte, ce que les pochettes nous disent ». Sera présent le rappeur Rocé, qui a effectué une sélection de pochettes de disque des années 1960 et 1970. Il entend ainsi « rendre visible les oppressions communes et les objectifs communs ». Un pas de plus vers cet indispensable travail de mémoire.

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Chloé Juhel