Une nuit des idées en grande pompe

 Une nuit des idées en grande pompe


Pays, villes, événements, lieux culturels, participants… Tous les chiffres ont explosé pour  la 5ème édition de la Nuit des idées, pilotée par l’Institut Français. Le 30 janvier 2020, plus de 280.000 participants se sont interrogés autour de la thématique « Être vivant », en France et dans le monde. On y a débattu urgence écologique, formes vivantes dans l’Univers, développement de l’intelligence artificielle… Retour sur cette soirée foisonnante de débats, et résonnante de performances artistiques. 


C’est grâce au réseau des instituts français, des alliances françaises et des services de coopération et d’action culturelle des ambassades, que les Nuits des idées ont pu voir le jour à travers le monde.


Cette année, la Fondation Daniel et Nina Carasso (créée en 2010 en hommage au fondateur de Danone et de son épouse), qui se bat pour l’art citoyen et l’alimentation durable, a été partenaire de la Nuit des idées.


L’événement a mis en dialogue un nombre divers d’intervenants, allant de philosophes à des personnalités politiques, en passant par des anthropologues, chercheurs, auteurs, sociologues, étudiants, jeunes activistes et artistes. Tous ont échangé, avec les participants, autour de ce que le terme « Être vivant » pouvait impliquer.


La Nuit des idées 2020 par sujets 


Être vivant, l’urgence écologique 


En France, au Quai d’Orsay, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, ont lancé l’événement en proposant un échange entre trois jeunes activistes, venant de l’Ouganda, du Canada et de la France, qui ont rappelé l’urgence des enjeux climatiques et ont appelé à l’engagement écologique pour la sauvegarde de notre planète et des espèces vivantes qu’elle contient.


Au Brésil, les enjeux de préservation environnementale ont été discutés lors de la Nuit de la forêt en imaginant de nouvelles alternatives et de nouveaux modes de vie afin de ne pas épuiser les ressources de la Terre.


Au Kazakhstan, les interventions ont porté sur les démarches de création, de production et de distribution éco responsables.


Être vivant, le corps et ses transformations 


Les intervenants ont adopté l’angle de la science et de la physique, en donnant à comprendre la modification de notre corps en fonction du temps, et en abordant la santé, la bioéthique, la génétique et la compréhension de nous-mêmes.


A Paris, ces sujets qui demeurent d’actualité, ont été abordés à l’ENS, dans le cadre de la Nuit de la Bioéthique, ainsi qu’au Collège de France, en opérant un retour sur les origines de la vie et de l’Humain (800 participants).


Être vivant : être en société, être au monde


Là, le débat s’est concentré sur la nécessiter de s’engager, de se mobiliser, pour faire changer les choses et rester vivant ensemble. L’engagement a été décliné sous plusieurs aspects, qu’il soit éthique ou politique (New York, 7000 visiteurs), qu’il prenne la forme d’une agriculture solidaire (Irlande), d’une harmonisation avec la nature (Suède), ou encore en incitant à l’action collective (à l’European Lab Winter Forum à Montreuil, 1300 participants).


Être vivant, au-delà de l’humain


Le dialogue a permis de rappeler que l’espèce humaine n’était qu’une espèce parmi tant d’autres, et que l’humain devait considérer les autres espèces présentes sur Terre pour assurer un équilibre naturel, nécessaire à la préservation de notre environnement.


Y a été discuté également l’innovation, avec le développement de la technologie et de l’intelligence artificielle, qui bouscule les frontières entre l’homme et la machine. Un débat a été engagé sur les risques de cette évolution, ou au contraire, les promesses qu’elle pouvait engendrer, notamment au Musée des arts et métiers à Paris (1000 visiteurs).


En Turquie, le questionnement s’est porté sur les relations qu’entretenaient l’éthique, l’intelligence artificielle, la robotique et l’immortalité. 


La Nuit des idées 2020 en chiffres


La Nuit des idées a pris beaucoup d’ampleur par rapport aux années précédentes(180 événements en 2019). Pour sa 5ème édition :


– 90 pays sur les 5 continents


– 187 villes


– 220 événements dans le monde (dont 60 en France)


– 280 000 participants


– 31 millions d’internautes autour de la balise #lanuitdesidees


– 58 500 vues sur le Facebook Live du lancement au Quai d’Orsay 


Une multitude d’événements ont attiré un nombre de visiteurs record : Chicago (10 000 participants), Argentine (9 000), Maroc (500), Brésil (550), Irlande (500), Canada (1700) ou encore en Grèce (1300), tandis que nombre de pays ont étendu l’événement sur plusieurs régions de leur territoire, notamment au Maghreb :


– Tunisie : Tunis, La Marsa, Carthage, Bizerte, Sousse, Sfax, Kairouan, et Kef


– Algérie : Alger, Annaba, Constantine et Blida


– Maroc : Tétouan, Marrakech et Fès 


Le vivant, l’environnement, la planète, la biodiversité… un débat central et primordial sur la scène internationale de 2020, et la Nuit des idées n’a pu le manquer.


>> Lire aussi :


(Vidéo) Je suis, tu es… être vivant


(Vidéo) "Etre vivant", thème de la 5ème nuit des idées du 30 janvier 2020


 

Malika El Kettani