Deux ans ferme pour avoir attaqué un commissariat lors des émeutes

 Deux ans ferme pour avoir attaqué un commissariat lors des émeutes

LOIC VENANCE / AFP

Quatre hommes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Versailles jusqu’à deux années de prison ferme pour l’attaque du commissariat d’Elancourt fin juin.

 

Après la mort à Nanterre de Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier lors d’un contrôle routier, des émeutes ont embrasé de nombreuses villes à travers le pays et des bâtiments publics ont été pris pour cible.

A Elancourt, dans les Yvelines, avec un véhicule de police brûlé, des dommages au commissariat, à des arrêts de bus et à des commerces, les dégâts causés représentent plus de 100 000 euros.

Pour la procureure du tribunal correctionnel de Versailles, la mort de Nahel « n’a été qu’un prétexte pour un déchaînement de haine sans précédent ».

 

Tirs de mortier

A Elancourt, un groupe d’une trentaine de personnes aux visages masqués ont attaqué un véhicule de la police municipale, l’aspergeant d’un liquide inflammable qui a pris feu au contact d’une étincelle de mortier d’artifice.

Le groupe a ensuite tiré avec ces mortiers sur le commissariat d’Elancourt, menaçant et insultant les deux policiers qui se trouvaient à l’intérieur. A l’arrivée de renforts, le groupe s’est dispersé mais a envoyé à quelques mètres des policiers un cocktail Molotov qui n’a pas pris feu.

 

Relaxe de l’un d’eux

Les cinq prévenus, âgés d’une vingtaine d’années, reconnaissent tous leur présence sur place au moment de certains des faits mais nient avoir participé à la préparation des bouteilles d’essence ou aux tirs de feux d’artifice.

Un seul d’entre eux a été relaxé, le parquet estimant qu’il était le seul dont la participation active n’était pas prouvée. L’avocate de l’un des condamnés, placé sous mandat de dépôt, a, par ailleurs, indiqué qu’elle allait faire appel.

 

Chloé Juhel