Selon une étude de la Fage, près d’un étudiant sur cinq ne mange pas à sa faim

 Selon une étude de la Fage, près d’un étudiant sur cinq ne mange pas à sa faim

LOIC VENANCE / AFP

Une nouvelle étude de la Fage montre la précarité étudiante persistante, que ce soit au niveau de l’alimentation ou encore du logement.

Près d’un étudiant sur cinq ne mange pas à sa faim. C’est ce que révèle l’enquête « Bouge ton Crous » (Centre national des œuvres universitaires et scolaires), initiée par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). Dévoilée ce mercredi (10 janvier) par France info, l’enquête pointe notamment les difficultés alimentaires.

Interrogée par la chaîne d’information, Sarah Biche, vice-présidente de la Fage, pointait les difficultés alimentaires des étudiants : « Le fait que les étudiants qui n’ont pas accès au RU à 1 euro parce qu’il n’est pas boursier, ne puisse pas y manger alors qu’on parle de repas à tarification sociale, c’est très alarmant et ça montre la nécessité d’étendre cette mesure du repas à 1 euro à tous les étudiants ».

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Repas à 1 euro

Le 9 février dernier, L’Assemblée nationale disait non au « repas à un euro pour tous les étudiants ». Suite à un vote extrêmement serré, les députés avaient finalement rejeté cette proposition des socialistes. Chiffrée entre 60 et 90 millions d’euros par an, la mesure n’avait pas convaincu la majorité présidentielle qui avait fait basculer le vote contre.

Mis en place depuis la crise sanitaire, le repas à un euro, dans les restaurants universitaires, concerne uniquement les boursiers et les jeunes précaires.

Selon le baromètre de la Fage, paru en août dernier, second poste de dépenses des étudiants, les frais alimentaires avaient augmenté de 15% par rapport à 2022.

Logement

Selon la vice-présidente de la Fage, l’alimentation est le « budget d’adaptation », celui qui permet d’équilibrer son budget par rapport aux dépenses contraintes, et notamment le loyer. Le logement constitue le premier poste de dépense pour les étudiants.

L’enquête révèle que 37% d’entre eux aimeraient obtenir un logement Crous. Sarah Biche rappelle que « c’est quelque chose de capital dans l’accès aux études et c’est un facteur d’échec académique ». 

Malgré cette nécessité, les conditions d’insalubrité de certains Crous (mauvaise isolation, présence de punaises, cafards…) découragent une partie des étudiants de faire la demande d’un de ces logements.

En conclusion de cette enquête, la Fage fait quelques demandes dont le repas à un euro pour tous les étudiants ou encore la construction massive de logements étudiant.

Charly Célinain