En Tunisie, un député justifie la décapitation de l’enseignant des Yvelines

 En Tunisie, un député justifie la décapitation de l’enseignant des Yvelines

Rached Khiari à l’ARP

Appartenant anciennement à Coalition Al Karama, le député radical indépendant Rached Khiari a publiquement exprimé aujourd’hui samedi sa position s’agissant de l’acte terroriste commis hier 16 octobre dans les Yvelines en France, où un enseignant a été décapité pour avoir montré en classe des caricatures du prophète Mahomet.

 

« Porter atteinte au Prophète de Dieu est l’un des plus grands péchés qui soient. Tout homme qui se rend coupable de cela doit en assumer les conséquences et les résultats, qu’il soit un Etat, un individu ou un groupe d’individus », a ainsi déclaré le jeune élu de l’Assemblée des représentants du peuple sur sa page officielle très suivie sur Facebook.

Une publication « likée » plus de 2 mille fois en 4 heures et qui recueille déjà plus d’un millier de commentaires enflammés entre partisans de sa liberté d’expression et détracteurs. Ces derniers l’accusent d’apologie d’acte terroriste et considèrent que l’affirmation tombe sous le coup de la loi anti-terroriste en Tunisie.

Hier vendredi après-midi, un jeune homme qui serait d’origine tchétchène, né en 2002, a pour rappel décapité un professeur d’histoire avec un couteau. Il a été abattu par la police à Eragny. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête.

Avant de devenir député en 2019, Rached Khiari animait notamment le site d’info « Al Sada » de sensibilité islamiste. Il a été arrêté à plusieurs reprises dans le cadre d’enquêtes pour diffamation, notamment en 2016 et en 2019 suite à une plainte du journaliste Hamza Belloumi.

Début octobre courant, en marge d’une déclaration où il a vanté les mérites de l’homme d’affaires Nabil Karoui, Khiari a affirmé qu’un parti politique lui aurait offert la somme de 150 mille dinars pour rejoindre ses rangs.

 

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Seif Soudani