« Ebola Direct », une vision objective du terrain

 « Ebola Direct », une vision objective du terrain

Cimetière à ciel ouvert de King Tom


 


Après un voyage de deux semaines en Guinée-Conakry, au Sierra Leone et au Liberia, Mohamed Malikie a monté un web-documentaire consacré aux ravages du virus. Des images poignantes et d’utilité publique.


 


Il est rentré il y a plus d’un mois de son voyage en Afrique de l’Ouest. Mohamed Malikie est allé sur le terrain pour continuer de combattre la maladie. Avec son association, Beautiful Birds of Melun Foundation, il s’est rendu en Guinée-Conakry, au Sierra Leone et au Liberia, des pays où Ebola a fait de nombreuses victimes. De ce voyage, il est revenu avec des images. Il en a fait un web-documentaire, disponible gratuitement et qui fait l’effet d’un coup de poing dans le ventre pour mieux comprendre la situation tue par la majorité des medias.


 


Cimetière à ciel ouvert


Son but est toujours le même: sensibiliser les populations au virus Ebola.

Les images sont fortes, les commentaires absents. Le titre du documentaire est pour le moins efficace. C’est la réalité du terrain qui parle pour elle-même. Dès les premières secondes, l’internaute se retrouve au beau milieu de ce qui ressemble à un centre d’enfouissement des déchets. Il s’agit en réalité d’un cimetière à ciel ouvert, le cimetière de King Tom, au Sierra Leone.


 


Chiffres différents de la réalité


Et d’emblée, le ton est donné. Mohamed Malikie interroge le superviseur des fossoyeurs sur les chiffres que l’on possède ici, en Occident et ceux que les travailleurs constatent, sur place. « Les chiffres sont très différents de la réalité », explique-t-il face caméra. Ici, en France, on parle de plus de 10 000 morts. Il y en aurait au moins deux fois plus. « Aucun officiel n’est venu une seule fois sur ce terrain », constate amèrement cet homme.


 


Mettre des visages sur les victimes collatérales


Lors de ce voyage, Mohamed Malikie a pu constater l'état d'avancement du virus : la vitesse de propagation, le nombre de personnes contaminées et les moyens mis en place pour les aider. Là-bas, il a distribué du matériel médical (des combinaisons, des gants…) notamment dans les cimetières où sont enterrées les victimes. Pendant deux semaines, il est également allé à la rencontre d'orphelins en Guinée Conakry et en Sierra Leone. Ces enfants que l’association BBM Foundation, reconnue d’utilité publique, soutient. C’est aussi l’idée de ce web-docu : mettre des visages sur celles et ceux que le virus Ebola a privé de famille.


 


Chloé Juhel


Pour plus d’informations : BBM Foundation

 


 

Chloé Juhel