Hommage à Samuel Paty : émotion et résilience à Nantes

 Hommage à Samuel Paty : émotion et résilience à Nantes

Rassemblement à Nantes, devant la préfecture, en hommage à Samuel Paty décapité vendredi (16 octobre 2020) à Conflans-Sainte-Honorine (78). Photo : Charly Célinain

A Paris, Lyon mais aussi Nantes…, l’émotion a submergé le pays hier (18 octobre), lors de l’hommage à Samuel Paty, professeur décapité vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (78).

 

Hommage

L’émotion est palpable. Les mines sont graves. Des milliers de personnes se sont rassemblées hier (18 octobre) à Nantes, devant la préfecture pour rendre hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, décapité vendredi (16 octobre) à Conflans-Sainte-Honorine (78). Après une salve d’applaudissements, la foule entonne spontanément la Marseillaise.

L’intersyndicale à l’initiative de ce rassemblement prend brièvement la parole : « Nous tenons à vous remercier d’être présents à cet hommage, pour notre collègue enseignant, assassiné ce vendredi. Votre présence montre l’attachement de toutes et tous à l’école ».

Hommage devant la préfecture de Nantes, à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, décapité le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (78). Photo : Charly Célinain
Hommage devant la préfecture de Nantes, à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, décapité le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (78). Photo : Charly Célinain

Liberté d’expression

« C’est un drame comme ça faisait quelques temps qu’on n’en avait pas vécu et malheureusement ça nous rappelle que le combat pour la liberté d’expression n’est toujours pas gagné. L’obscurantisme qui règne veut la remettre en cause » indique Anthony Lemaire, du syndicat CGT 44.

Ce dernier poursuit : « Notre réponse aujourd’hui, on a voulu réunir les gens en hommage à la personne qui malheureusement est décédée. Et voilà, tout le monde l’applaudit mais c’est pas facile ».

Une demi-heure après le début du rassemblement, le syndicaliste discute déjà avec ses collègues des suites à donner à ce rassemblement.

Liberté pédagogique

Bernard Valin, de la FSU et professeur en Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté) dit attendre du ministre de l’Education nationale « la liberté pédagogique, pleine et entière du professeur pour enseigner ce qui est dans le programme ».

La communauté enseignante attend maintenant des réponses et ne va pas rester les bras croisés. L’intersyndicale a d’ores et déjà annoncé que « d’autres initiatives auront cours dans les jours à venir ».

Hier soir, suite à la tenue du Conseil de défense, l’Elysée a décidé le renforcement de la sécurité des établissements scolaires dès la rentrée. Mais également des actions « rapides » et « concrètes » contre les individus tenant un discours de haine.

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Charly Célinain