Inflation – De plus en plus d’étudiants dépendent des distributions alimentaires

 Inflation – De plus en plus d’étudiants dépendent des distributions alimentaires

Paris – Dans un bar associatif, des bénévoles de l’association Linkee procèdent à une distribution de paniers repas aux étudiants en situation précaire. Philippe Labrosse / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP / 27-04-2021

En grandes difficultés financières, les étudiants sont de plus en plus nombreux à être forcés d’opter pour les distributions d’aide alimentaire.

 

Dans une période où l’inflation générale atteint 6,2%, ils sont encore plus durement touchés. Avec une augmentation de près de 12%, en un an, des prix de l’alimentaire, les étudiants se replient massivement vers les distributions d’aide alimentaire. Notamment celles organisées par l’association Cop1 qui a relevé une franche augmentation de leur fréquentation, et dont la secrétaire générale, Ines El Houary, confirmait cette constatation à Franceinfo (30 octobre) : « On a ouvert une quatrième distribution alimentaire par semaine, et malgré nos efforts, il y a encore des étudiants qui n’ont pas de quoi de manger toutes les semaines ».

Aides insuffisantes

Ce sont 2 200 étudiants qui sont nourris chaque semaine par les distributions d’aide alimentaire effectuées à Paris, Marseille ou encore Angers. Entre l’augmentation des prix de l’alimentaire et la hausse des prix des énergies, les étudiants, notamment ceux qui ne bénéficient ni de la bourse ni d’aides de l’Etat, se retrouvent particulièrement démunis.

Pourtant, début juillet, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, annonçait une revalorisation de 4% des bourses étudiantes, pour l’année 2022-2023. Promesse matérialisée depuis le 27 juillet dernier, pourtant la situation des étudiants reste très précaire.

Inflation

« Le coût de la vie pour les étudiants augmente de 6,47% en 2022 ! » s’exclamait, le 15 août dernier, l’Unef. Celle-ci dévoilait son rapport annuel sur le coût de la vie étudiante et le constat était déjà implacable. Concrètement, par rapport à 2021, ils devraient débourser 428 euros de plus cette année. Logement (+1,73%), alimentaire (+6,7%) mais aussi frais d’inscription pèsent lourd dans le portefeuille des étudiants.

 

Charly Célinain