Journée des droits de l’enfant : les dégâts collatéraux des conflits au Moyen-Orient

 Journée des droits de l’enfant : les dégâts collatéraux des conflits au Moyen-Orient

Camp d’Al-Hol en Syrie. Delil SOULEIMAN / AFP / 2020

A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, l’UNICEF pointe une nouvelle hausse de violence au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, qui touche notamment les plus jeunes.

 

« Depuis le début de l’année, près de 580 enfants ont été tués dans des conflits ou des situations de violence dans plusieurs pays de la région, soit une moyenne de plus de 10 enfants par semaine » alarme l’UNICEF, dans un communiqué (18 novembre), concernant le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. 

Un rappel qui n’est pas anodin puisqu’il intervenait deux jours avant la Journée internationale des droits de l’enfant (20 novembre). Iran, Libye, Syrie ou encore conflit israélo-palestinien, c’est notamment dans ces zones touchées par les conflits que les enfants sont plus particulièrement exposés. 

Al-Hol, enfance en danger

Depuis trois ans, le camp d’Al-Hol, dans le nord-ouest de la Syrie, abrite environ 50 000 personnes dont une majorité d’enfants. La semaine dernière, deux jeunes filles y ont été assassinées. Des cas qui ne sont malheureusement pas isolés. 

Début novembre, dans son rapport intitulé « Entre deux feux : le camp syrien d’Al-Hol entre danger et désespoir », Médecins sans frontières déplorait également la violence qui touche les enfants dans ce camp. En 2021, 79 enfants sont morts dans le camp d’Al Hol en Syrie. Cette même année, « 35% des personnes décédées à Al-Hol étaient des enfants de moins de 16 ans ».

 

>> A lire aussi : Syrie : la vie cauchemardesque des enfants du camp d’Al-Hol

Situation iranienne

Depuis le 16 septembre dernier, l’Iran est en proie à un vaste mouvement de contestation. Ce jour-là, Mahsa Amini perdait la vie, alors qu’elle avait été arrêtée par la police des mœurs pour avoir, d’après celle-ci, enfreint le code vestimentaire de la République islamique. La répression de ce mouvement de contestation populaire fait de nombreuses victimes, dont des enfants. En l’absence de données officielles, il est difficile d’en évaluer le nombre. 

Cependant l’UNICEF, s’appuyant sur des « rapports faisant état d’enfants tués, blessés et détenus », indique que « près de 50 enfants auraient perdu la vie lors des troubles publics ». L’ONG rappelle que « les États signataires de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ont l’obligation de protéger les enfants dans les situations de conflit et de violence ».

Charly Célinain