La fin de vie au cœur des débats parlementaires

 La fin de vie au cœur des débats parlementaires

THOMAS COEX / AFP

Défendre l’aide active à mourir. C’est le fond du texte déposé aujourd’hui par les députés PS. De quoi raviver le débat sur la fin de vie en France.

 

Faut-il aller plus loin que la loi Claeys-Leonetti qui autorise la « sédation profonde et continue » jusqu’au décès ? C’est ce que semblent penser de plus en plus de parlementaires qui déposent des textes en série afin qu’ils soient débattus dans l’hémicycle. Par exemple, aujourd’hui, le 11 mars, une députée socialiste, Marie-Pierre de La Gontrie, va déposer un texte pour « le droit à mourir dans la dignité ». Il sera débattu en séance publique.

Quatre propositions de loi

Un autre texte propose d’autoriser « une assistance médicalisée active à mourir » à « toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable ». Une dernière proposition de loi pour « le droit à une fin de vie libre et choisie » doit être discutée le 8 avril prochain. Au total, quatre propositions de loi sont dans les tuyaux de l’Assemblée nationale pour relancer le débat sur la fin de vie.

« Choisir sa fin de vie »

La Belgique, les Pays-Bas, le Canada et certains États américains ont sauté le pas et autorisé la pratique de l’euthanasie dans un cadre strictement défini. Selon un sondage Ipsos de mars 2019 (page 23), 96% des Français sont favorables à la reconnaissance du droit à mourir dans la dignité. Va-t-on légiférer en France sur la question d’ici la fin du quinquennat ?

Pendant la campagne de la précédente élection présidentielle, Emmanuel Macron n’avait pas pris d’engagement en ce sens. En revanche, il avait affirmé « souhaiter choisir sa fin de vie ». Ce 11 mars, Olivier Véran a officiellement annoncé le « lancement à compter du mois d’avril d’un nouveau plan national de développement des soins palliatifs et d’accompagnement de la fin de vie ». De quoi confirmer que, selon le gouvernement, la loi Claeys-Leonetti est à ce jour suffisante pour clore le débat.

 

Chloé Juhel