Logement : Occupation, l’arme de mises à l’abri massives

 Logement : Occupation, l’arme de mises à l’abri massives

Début d’installation de tentes, Place de la République à Paris le 25 mars 2021. Une action organisée par le Collectif Réquisitions pour inciter le gouvernement à prendre en charge les sans-abris. Thomas SAMSON / AFP

Une nouvelle action d’occupation de la Place de la République est prévue aujourd’hui (12 mai). L’objectif est d’obtenir, une nouvelle fois, la prise en charge de personnes sans-abri.

 

1040 mises à l’abri

Depuis janvier dernier, 1040 personnes sans-abri ont pu « sortir de la rue », grâce à la série d’occupations organisées par le collectif Réquisitions. Des actions coup de poing qui semblent donc efficaces, là où les demandes traditionnelles de mise à l’abri restent pour la plupart sans réponse. 140 personnes mises à l’abri après l’occupation d’une école maternelle dans le 16e (janvier). 70 lors de l’occupation de l’Hôtel Dieu (13 février). 502 de plus avec l’occupation de la Place de la République (25 mars). Et enfin 330 personnes prises en charge suite à l’occupation du gymnase Jappy (6 mai).

Solutions pérennes ?

Le 26 mars dernier, suite à l’occupation de la Place de la République, Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris en charge de l’accueil des réfugiés et de l’hébergement d’urgence, se félicitait de l’hébergement de 459 personnes sur les quasi 500 présentes sur place. Seulement, une semaine plus tard, le collectif Réquisitions, composé d’associations comme le DAL (Droit Au Logement), Solidarité Migrants Wilson, CSP, la Marche des solidarités et Utopia 56, déplorait le retour à la rue de huit familles, sans solution d’urgence. Une première depuis le 17 novembre dernier selon le collectif.

Nouvelle action

Le collectif Réquisitions annonce qu’une déclaration de manifestation a d’ores et déjà été déposée à la Préfecture de Police pour aujourd’hui (12 mai), à 13 heures, Place de la République. Le collectif devrait une nouvelle fois occuper la place parisienne afin de permettre à plusieurs centaines de personnes sans-abri de trouver des solutions d’hébergement.

Depuis la violente et très médiatisée évacuation par la police de la Place de la République, le 23 novembre dernier, la méthode a clairement changé. Pour exemple, le 25 mars dernier, l’évacuation et les mises à l’abri se sont faites dans le calme et sans le moindre heurt. Des actions qui deviennent systématiques et qui devraient se poursuivre tant que les voies « classiques » montreront leur inefficacité.

 

Charly Célinain