300 tentes occupent de nouveau la place de la République

 300 tentes occupent de nouveau la place de la République

Paris, 25 mars 2021. 300 tentes occupées par des sans-abris sont installées place de la République par le collectif Réquisition, pour réclamer à l’Etat de loger toutes les personnes sans abri et d’agir face à la crise du logement. THOMAS SAMSON / AFP

Une nouvelle occupation a lieu place de la République (Paris) depuis hier soir (25 mars). Le but étant d’obtenir des hébergements pour ces personnes sans abri.

 

Hébergement pour tous

« En cette nuit de la Solidarité, le collectif Réquisitions se rassemble place de la République avec 300 femmes, hommes et enfants sans abri, pour demander leur hébergement immédiat, stable et décent » indiquait, dans un communiqué, le collectif. Ce dernier réunit des associations et collectifs de personnes mal logées ou exilées, sans abri, avec ou sans papiers. Une nouvelle opération coup de poing au cœur de Paris, pour réclamer une action de l’Etat face à l’aggravation de la crise du logement.

Logements vacants

Le collectif avait déposé 412 demandes de réquisition au préfet de Paris Île-de-France, le 11 décembre, sur 7 immeubles vacants à Paris. Par la suite, il avait organisé des opérations d’occupation. Certaines ont porté leurs fruits. Environ 200 personnes ont été mises à l’abri, suite à l’occupation d’une école désaffectée le 24 janvier.

Le 13 février, occupation de l’hôpital Hôtel-Dieu pour demander la mise à l’abri d’une centaine de personnes. Le collectif prévient qu’il « restera pacifiquement sur place jusqu’à la mise à l’abri de toutes les personnes sans abri présentes ».

Évacuation ?

La question pour les occupants de la place de la République est de savoir combien de temps ils pourront rester sans être évacués.

Très vite après l’installation des tentes, la préfecture de police et le préfet de la région Île-de-France ont réagi. Ces derniers ont publié un communiqué commun qui condamne l’opération.

« Un tel rassemblement, en pleine crise sanitaire, est totalement irresponsable », affirment les deux autorités.

Toutefois, les forces de l’ordre n’ont pas réitéré leur erreur du 23 novembre dernier. Il y a cinq mois, à peine une heure après l’installation de tentes place de la République pour demander des logements, une opération de démantèlement était déjà activée par les policiers.

Usage de gaz lacrymogènes, migrants sortis de force de leurs tentes, coups de matraques… Des scènes de violences chaotiques ayant créé une énorme polémique et finalement condamnées par Emmanuel Macron.

 

Charly Célinain