4e « Nuit de la solidarité »

 4e « Nuit de la solidarité »

Un groupe de bénévoles dans un parking, à Paris, mobilisés pour réaliser le décompte des sans-abris lors de la Nuit de la Solidarité du 30 janvier 2020. XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP

L’opération « Nuit de la solidarité » a lieu chaque année. Cette nuit, des bénévoles vont sillonner les rues de Paris, pour mieux mesurer la situation que vivent les sans-abris.

 

Sillonner les rues de la capitale, pour parler, échanger et décompter les personnes en situation d’exclusion. Chaque année, près de 2 000 bénévoles participent à ce recensement organisé par la Mairie de Paris. Un événement précieux pour quantifier un phénomène plus large qu’on ne le pense. Les chiffres officiels étant encore malheureusement très loin de la réalité.

Ce chiffre issu de la « Nuit de la solidarité » repose sur une méthode de calcul plus précise. Les bénévoles s’appuient sur l’aide de la SNCF, de la RATP, des services d’urgence des hôpitaux et, enfin, des parkings Vinci. Donc ces données tiennent compte de toutes les personnes qui n’ont pas d’endroit où dormir ou dormant dans un endroit impropre au sommeil, telle qu’une voiture ou un hall d’immeuble.

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Metz, Rennes, Grenoble

Il est par ailleurs proposé à chaque personne rencontrée, anonymement et sur la base du volontariat, de répondre à un questionnaire. Cette opération n’est pas une intervention sociale mais un outil qui a pour finalité de mieux connaître les personnes en situation de rue. Outre Paris, de nombreuses villes pratiquent déjà cette démarche, comme New York, Bruxelles, Athènes, Sydney…. Et en France, il y a également Metz, Rennes, Grenoble, Montpellier, Toulouse et Lyon.

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Adapter les politiques sociales

La Nuit de la Solidarité est organisée chaque année avec l’aide de plus de 400 professionnels du social. Elle a pour objectif de mieux connaître les profils et les besoins des personnes à la rue afin d’adapter au mieux les politiques sociales envers ces populations fragiles. « Cette année, une attention particulière sera apportée à l’évaluation de l’impact de la crise sanitaire sur la précarité et les situations de rue à Paris », indique la mairie sur son site.

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Chloé Juhel