L’Aïd el-Kébir aux temps du Covid, une fête au goût amer

 L’Aïd el-Kébir aux temps du Covid, une fête au goût amer

Habituellement en cette occasion, les pèlerins se comptent par millions

Les célébrations  de l’Aïd el-Kébir, la grande fête musulmane encore appelée fête du sacrifice, est organisée ce mardi 20 juillet 2021. Cette année encore, l’événement religieux est lourdement impacté par la pandémie.

Une des conséquences de l’épidémie, le grand pèlerinage est célébré quasiment en petit comité. Uniquement 60.000 Saoudiens et ressortissants étrangers résidents en Arabie saoudite, affichant un protocole vaccinal complet, sont autorisés à accomplir le « Hajj » dans les lieux saints. Ces pèlerins sont appelés à respecter rigoureusement des restrictions sanitaires drastiques. Habituellement en cette occasion, ils se comptent par millions. Et si l’on se réfère à 2019, les « hojjajs » étaient plus de 2,5 millions venus des quatre coins de la terre accomplir le rite du Hajj à la Mecque, dans l’ouest de l’Arabie saoudite. Ce quota ultra-limité, appliqué pour la deuxième année consécutive, est frustrant pour une partie de la communauté musulmane à travers le monde.

De même, la prière de l’Aïd Al Adha, un moment de rassemblement et de recueillement des fidèles, est d’ores et déjà interdite dans plusieurs pays, comme au Maroc. Le ministère des Habous et des Affaires islamiques marocain l’avait déjà annoncé dès le 14 juillet. En précisant, toutefois, que les mosquées restent ouvertes pour l’accomplissement des cinq prières et de la prière du vendredi. Le ministère souligne que « cette mesure relative à la Prière de l’Aïd Al Adha est une « sounna », pratique, pouvant être accomplie aux domiciles ».

Les familles tunisiennes frappées par le deuil

En Tunisie, la situation est autrement plus tragique. Les Tunisiens déplorent plus de 17 mille décès liés au Coronavirus. Et un système de Santé qui s’est pratiquement effondré, selon les déclarations des responsables. De ce fait, la fête de l’Aïd sera célébrée timidement, voire pas du tout, dans un grand nombre de familles frappées par le deuil.

Un communiqué vient d’être publié par les autorités tunisiennes pour rappeler la liste des restrictions en vigueur dans le pays jusqu’au 31 juillet, dont un couvre-feu entre 20H et 5H et l’interdiction de se déplacer entre les régions. Outre ces mesures à portée nationale, de nouvelles décisions sont prises spécifiquement dans les régions. Une fête, oui, mais au goût bien amer en Tunisie. Mais pas seulement !

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Mishka Gharbi