Lancement des Etats généraux de l’information

 Lancement des Etats généraux de l’information

Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les Etats généraux de l’information vont durer jusqu’à l’été 2024. Ils aboutiront à des propositions de modifications législatives ainsi qu’à des recommandations.

Fiabilité de l’info, indépendance des journalistes, protection des sources: les Etats généraux de l’information ont été lancés hier, le 3 octobre. C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, en 2022. Les Français sont appelés à faire des propositions lors d’une consultation en ligne ouverte jusqu’au 12 novembre, accessible via le site etats-generaux-information.fr.

Fiabilité de l’information

Ces Etats généraux doivent déboucher sur « des propositions concrètes » pour « garantir le droit à l’information à l’heure numérique ». Parmi les mesures envisagées : le contrôle des plateformes pour une plus grande « fiabilité de l’information ». Autre proposition prioritaire : la protection du « droit au secret des sources », une question propulsée sur le devant de la scène par la récente garde à vue de la journaliste Ariane Lavrilleux, qui continue d’indigner la profession.

Une gageure

Pour se pencher sur l’ensemble de ces questions, les Etats généraux de l’information comptent sur une participation citoyenne, en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental. Intéresser le grand public semble toutefois être une gageure, d’une part, car ces questions sont techniques et de l’autre, car la perte de confiance dans les médias est une tendance de fond.

Syndicats sur la réserve

Outre cette participation citoyenne, les Etats généraux veulent impliquer les professionnels et organiser des auditions. Dans un communiqué, quatre syndicats de journalistes ont dit craindre qu’ils se résument à une « opération de communication ».

 

Chloé Juhel